11145. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.
[Reich-Hennersdorf,] 30 juin [1759].
Je vous envoie tout le détail de la marche que l'ennemi a faite;367-2 vous verrez de quelle ruse grossière il se sert pour nous tirer de notre poste, mais il ne réussira pas. J'ai envoyé aujourd'hui Wedell à Trautenau367-3 pour l'observer et apprendre les nouvelles de ce qu'il fait, et je pousse Seydlitz jusqu'à Laehn pour enlever le détachement des ennemis qui marche par Bœhmisch-Aicha.
J'ai cru qu'il était nécessaire de vous mettre au fait de tout ceci, pour que vous soyez au fait de tout ce qui se passe.
Dans cette situation, Bülow n'étant pour rien à Tannhausen, je l'ai fait venir ici. laissant cependant le bataillon franc et le colonel Gersdorff au même poste, qui a ordre de faire ses rapports à vous et à moi.
Adieu, mon cher; dès qu'il y aura quelque chose qui en vaudra la peine, je vous le marquerai incontinent. Je vous embrasse de tout mon cœur.
Federic.
Nach dem Abdruck in dem „Recueil de lettres de S. M. le Rot de Prusse, pour servir à l'histoire de la guerre dernière“ .367-4 Leipzig 1772. S. 151.
<368>367-2 Vermuthlich die auch an Hacke (vergl. Nr. 11144. Anm.) gesandten Aussagen des Deserteurs.
367-3 Dem englischen Gesandten Mitchell hat der König, wie Mitchell am 30. an Holdernesse berichtet, an diesem Tage gesagt, „that he had sent General Wedell to Trautenau only to alarm Marshai Daun, that he does not intend to penetrate into Bohemia. His Prussian Majesty thinks that Marshai Daun is not yet informed of the situation of the Russian army, but that he may have the news this day or to-morrow which, he believes, will occasion an altération in his plan; and as he suspects that the motion Marshai Daun has made is chiefly intended to draw him from the strong post of Landshut, His Prussian Majesty is resolved not to stir till he sees farther.“ [Ausfertigung im Public Record Office zu London.]
367-4 In den Akten des Wiener Kriegsarchivs, aus denen die Schreiben an Fouqué in obigem Werke entnommen sind, findet sich die Handschrift nicht mehr vor; es war jedenfalls eine eigenhändige Ausfertigung. Die Drucke in obengenanntem Werke scheinen verhältnissmässig correcter zu sein als die in den „Lettres secrètes touchant la dernière guerre de main de maître“ , Frankfurt 1771, und die in den „Mémoires du baron de la Motte-Fouqué“ , Berlin 1788 (hrsg. v. Büttner). Alle drei Publicationen sind vielfach unzuverlässig, die meisten Schreiben sind voll der willkürlichsten Aenderungen; das obige Schreiben scheint leidlich gut abgedruckt zu sein.