11196. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN ET AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.
Camp de Schmottseifen, 13 juillet 1759.
Les rapports que vous m'avez faits du 22, 26 et 29 du juin passé, m'ont été fidèlement rendus, et j'ai eu bien de la satisfaction au sujet de toutes les nouvelles qu'ils ont comprises, mais comme, dans la grande crise où sont actuellement les affaires touchant mes opérations militaires ici, où il faut que je m'attende de jour au lendemain que les choses viennent à quelque bataille décisive, il faut bien que je dirige mon attention principale sur celles-ci, de sorte que je ne saurais guère entrer dans quelques détails regardant la politique, il faut bien que j'abandonne tout ceci à votre prudence et fidélité reconnue, de sorte que vous y agirez conformément aux circonstances et au bien de mes intérêts, et que vous fassiez des compliments de ma part au sieur Pitt et aux autres<399> ministres anglais sur toutes les affaires où vous le jugerez être nécessaire et de la bienséance. Vous saurez bien dire un mot à M. Pitt sur ce que vous m'avez marqué au sujet de l'ignorance où le prince Ferdinand de Brunswick avait laissé jusqu'à présent les ministres des motifs de ses opérations présentes, que je n'avais pas laissé d'avertir le Prince399-1 de ne plus manquer à cette attention absolument nécessaire et de les tranquilliser là-dessus.
Au surplus, vous pourrez compter que je ne vous laisserai languir de mes nouvelles, dès qu'il sera arrivé ici quelque chose de quelque importance relativement à mes opérations.
Federic.
Nach dem Concept.
399-1 Vergl. Nr. 11195.