11336. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.
Oetscher,482-1 13 août 1759.
Je me rapporte à la lettre que je vous ai écrite hier de main propre,482-2 et comme je n'ai point réussi à me défaire des Russes, comme j'avais lieu de m'en flatter, il ne me reste présentement que de vous avertir de vous arranger de façon à pouvoir vous retirer à Magdeburg, comme le seul endroit qui reste pour pouvoir le faire commodément. L'ennemi peut être à Berlin en deux ou trois jours. Vous y enverrez tout ce que vous jugerez devoir, et vous ferez savoir sous mains aux gens aisés de s'en aller pendant ce temps de crise avec leurs meilleurs effets et capitaux à Hamburg.
Il faudra aussi que vous enjoigniez de ma part au lieutenantgénéral de Rochow et à celui de Massow482-3 de s'arranger pour Magdeburg, et vous ferez savoir aux ministres du Grand-Directoire d'être sur leur garde, afin que, dès qu'il s'agirait de l'approche d'un corps ennemi de Berlin, ils se retirent aussi à Magdeburg.
Federic.482-4
Nach der Ausfertigung,
482-1 Rechts der Oder, nordöstl. von Lebus.
482-2 Nr. 11335.
482-3 Der Generalkriegscommissar.
482-4 Der Oberst Graf Hordt, der mit einem Detachement bei Landsberg stand (vergl. S. 479), wird nach Reitwein beordert durch ein handschriftlich nicht mehr vorliegendes Schreiben, das abgedruckt ist in seinen Memoiren, den „Mémoires d'un gentilhomme suédois“ (Berlin 1788. S. 207). „Apres ce qui vient de m'arriver avec les Russes, vous n'avez qu'à venir me joindre au plus tôt avec votre détachement à Reitwein près de Küstrin.“