11396. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.
Waldow, 2 septembre 1759.
J'ai reçu votre dépêche du 30 d'août dernier. Ne craignez rien pour Wunsch. Il exécutera tout ce qui sera possible avec le monde qu'il a.
Depuis que les Français ont quitté la Hesse, que le prince Ferdinand est à Marburg,512-2 et qu'il les pousse du côté de Frankfurt, il n'y a plus rien à appréhender cette année de leur part, et quoi que ledit prince fasse, il ne pourra pas les rejeter au delà du Main. Il craint qu'en détachant512-3 sa campagne n'en soit moins brillante, mais en lui donnant des appréhensions pour le Brunswick, on l'obligera de faire un détachement, quelque petit qu'il soit.
L'ennemi occupe Peitz, ce qui m'embarrasse un peu; mais mes inquiétudes sont moindres que celles que j'ai eues, il y a huit jours. Les affaires en Silésie sont à peu près les mêmes que je les ai laissées.<513> D'un autre côté, les Suédois sont avancés jusqu'à Prenzlau. L'embarras est de trouver des troupes pour leur opposer, mais je ferai ce que je pourrai.513-1
Je crois que ma lettre513-2 viendra à propos en Angleterre. Si les Anglais prennent Québec, il me semble que c'est le moment le plus avantageux pour faire la paix.
Il faut négliger les petits maux, pour courir aux grandes choses. Les Russes marcheront sûrement aujourd'hui ou demain à Guben. On dit qu'ils détacheront Hadik, tant mieux.
Federic.513-3
Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.
512-2 Marburg capitulirte erst am 11. September.
512-3 Vergl. S. 504.
513-1 Vergl. Nr. 11406.
513-2 Nr. 11395.
513-3 Cöper berichtet am 2. September an Finckenstein über die Gefangennahme von etwa 150 Oesterreichem durch den Husarenrittmeister Legrady.