11525. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.
[Sophienthal,] 9 [octobre 1759].586-1
Chiffre à mon frère !
Vous saurez que, depuis que je vous ai écrit, les Russes et les Autrichiens ont passé le Hundspass et sont venus camper derrière la Parte586-2 entre Mechau et Osten. Sur ce mouvement, j'ai passé l'Oder à Kœben, et je suis venu me camper, la droite vers Hünern,586-3 ma gauche à l'Oder. J'ai mes attentions sur Herrnstadt, où je ne laisserai point passer l'ennemi, ce qui obligera Laudon de passer par Rawitsch et de faire un grand détour. Les déserteurs disent unanimement qu'ils manquent de pain, que la dyssenterie règne dans leur armée et qu'ils périssent de misère.586-4 II faut que je tienne bon jusqu'au moment où ces gens se sépareront, et alors je volerai en Saxe. Laudon est campé à Grotau.586-5 J'ai des patrouilles à Gœrlitz.
Voilà où en sont les choses. La campagne en traînera davantage; mais je ne veux quitter la Silésie qu'à bonnes enseignes, et lorsque je serai sûr que mon absence n'y portera aucun dérangement.
Federic.
Nach dem Concept. Eigenhändig.
<587>586-1 Im Concept vom 9., in der Ausfertigung vom 10. datirt.
586-2 Bartsch.
586-3 Südsüdöstl. von Guhrau.
586-4 Vergl. Nr. 11518. 11524.
586-5 Vielleicht Guhrau gemeint.