11554. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Kœben, 28 octobre 1759.

J'ai reçu vos dépêches du 18 et du 23 de ce mois, et je vous remercie de l'agréable et bonne nouvelle que vous me donnez. La prise de Québec est, selon moi, un coup décisif pour la présente guerre, et qui, selon toutes les apparences, aura de grandes et d'heureuses suites.

Ce que vous me dites de la maladie du landgrave de Cassel et des mauvaises dispositions de son fils,609-3 sont des choses dont je suis pleinement convaincu; mais c'est le remède qu'il fallait trouver, et en quoi consisteront les mesures que je dois prendre avec l'Angleterre, au cas que le Landgrave vînt à mourir. C'est dont vous ne dites rien. On pourra en écrire à Knyphausen, mais il me paraît que, l'armée des alliés étant à présent entièrement en possession du pays de Hesse, que ce<610> prince, pour cet hiver au moins, ne pourrait point changer, et si entre ci et ce temps-là la paix arrive, on n'aura plus besoin de lui.

Je commence à me porter un tant soit peu mieux; j'espère au moins de pouvoir être présent à la fin de la campagne.

Federic.

Nach der Ausfertigung.



609-3 Der hessen-casselsche General Donop hatte Finckenstein gebeten dem König mitzutheilen, dass für den Fall des Todes des Landgrafen jetzt mehr denn je zu befürchten sei, der Erbprinz möchte blindlings auf die Absichten der Höfe von Wien und Versailles eingehen.