11573. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.
Spremberg, 9 novembre 1759.
Vous verrez par la lettre ci-dessous les ordres que je juge à propos de faire parvenir au baron de Knyphausen à Londres, et vous les lui ferez parvenir mot pour mot tels, qu'ils sont couchés ici, après les avoir fait transcrire dans son chiffre:624-1
Comme mon neveu est déjà âgé de quinze ans, et que dans trois ans il faudra penser à le marier, il faut chercher dans la femme qu'on lui donne, premièrement une bonne santé, pour qu'on puisse en attendre de la fécondité, en second lieu une bonne humeur et, si l'on peut, une figure agréable. Je vous donne commission, vu ces trois choses, d'examiner les filles de la princesse de Galles et de vous en instruire laquelle pourrait nous être la plus convenable. Cette alliance, d'ailleurs, serait avantageuse en ce qu'elle affermirait mon système, et qu'elle nous attacherait davantage l'Angleterre. Mais si ces princesses sont maussades, surtout si leurs règles ne sont pas bien réglées, il faudrait y renoncer; car comme je viens de vous le dire, la première qualité d'une princesse qui se marie, c'est sa fécondité. Il faudra entrer pour tout ceci dans des détails de femmes et vous instruire, sans en faire le semblant, par les médecins mêmes de ces petits détails.
Vous me marquerez, en même temps, quel effet un pareil mariage pourrait faire en Angleterre, et à quel point il pourrait nous être avantageux, surtout après la mort du roi d'Angleterre.624-2
Federic.
Nach der Ausfertigung.
624-1 Die folgende Ordre an Knyphausen wird diesem mit einem Ministerialrescript, d. d. Magdeburg, 13. November, zugesandt.
624-2 Knyphausen antwortet hierauf, London 27. November, dass die noch im Kindesalter befindlichen Töchter der Prinzessin von Wales nicht öffentlich erschienen, und dass er dem König die gewünschten Aufklärungen nicht geben könne.