11899. AN DEN ETATSMINISTER FREIHERRN VON SCHLABRENDORFF IN BRESLAU.
[Freiberg,] 9. März [1760].
Da es geschehen kann, dass Ich nächstens noch Selbst nach Schlesien kommen könnte, nach dem Train nämlich, so die Sachen nehmen werden, so habe Ich Euch hierdurch, nur jedoch unter dem grössesten Secret und unter dem ernsten Verbot, niemanden noch zur Zeit etwas davon zu sagen, avertiren wollen, und dass Ich solchenfalls noch ohngefähr 10 Escadrons Kavallerie und 5 Bataillons Infanterie von hier mehr mit dahin bringen werde; worauf Ihr Euch dann mit arrangiren und einrichten müsset.
Friderich.
Nach dem Concept.
11900. A LA DUCHESSE RÉGNANTE DE SAXE-GOTHA A GOTHA.
[Freiberg,] 101 [mars 1760].
J'ai reçu avec beaucoup de reconnaissance la lettre qu'il vous a plu de m'écrire. Comme l'incluse ne contient proprement qu'une annonce de son voyage2 et de ses passe-ports, je crois qu'il vaut mieux de n'y point répondre, pour ne point multiplier les écritures. Je ne doute pas, Madame, de la bonté du choix que vous avez fait; la personne, à la vérité, m'est inconnue, mais je m'en rapporte bien à votre pénétration et à votre discernement. Je suis réellement honteux des peines que je vous cause. Personne désormais ne voudra être de mes amis, quand on apprendra ce qu'il en coûte pour l'être, et combien étrangement j'abuse de la bonne volonté de ceux qui veulent bien m'honorer de leur bienveillance.
Notre situation ici est absolument la même; mais il me paraît, par quelque remuement de troupes dans les quartiers des ennemis et par quelques dispositions, qu'ils porteront toute la force de la guerre vers la Silésie, et qu'ils se tiendront de ce côté-ci sur la défensive. Cela m'obligera peut-être, dans quelque temps, de quitter ces contrées et de me porter du côté où l'ennemi a résolu ses plus grands efforts. Je ne manquerai pas de vous avertir, Madame, de mon départ . . .
Federic.
Nach der Ausfertigung im Herzogt. Haus- und Staatsarchiv zu Gotha. Eigenhändig.
1 Ein Schreiben an Algarotti vom 10. März in den Œuvres, Bd. 18, S. 119.
2 Nämlich Edelsheims (vergl. S. 145).