J'ai écrit cependant quelque chose de cet entretien sous le sceau de secret à mes ministres en Angleterre,1 en les instruisant d'appuyer au possible auprès le ministère anglais, afin qu'il donne présentement au plus tôt mieux ses instructions au général Yorke, pour qu'il sache clairement les conditions auxquelles l'Angleterre voudra faire la paix pour elle et ses alliés avec la France, et ce qu'elle voudrait garder de ses conquêtes ou en rendre aux Français, afin qu'on saurait procéder en conséquence à convenir au plus tôt sur de certains articles préliminaires clairs et exprimés sans ambiguïté, qui sauraient tranquilliser les affaires et servir après de base pour la pacification générale à régler au congrès de paix qui en suivra.
Federic.
Nach dem Concept.
11946. AN DEN FREIHERRN VON EDELSHEIM.
Edelsheim berichtet, [Paris] 10. März: „Arrivé le g à 2 heures du matin; le bailli de Froullay est parti le même jour pour Versailles. Il indiquera le moyen de faire passer le courrier portant la réponse qu'il donnera jeudi; je fréquenterai le manège; le bailli de Froullay dirige toutes mes démarches, personne ne sait que j'ai été chez lui.“ | [Freiberg, März 1760.] Réponse. Cela est très bien, il est bon que le Bailli s'en soit chargé, il faut voir ce que l'on répondra. Federic.2 |
Eigenhändige Weisung auf der Rückseite des Berichtes von Edelsheim, d. d. [Paris] 10. März.
11947. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A LONDRES.
Freiberg, 28 mars 1760.
Le courrier de mon émissaire en France vient d'arriver m'apporter la réponse que le bailli de Froullay m'a faite, et que je vous envoie ci-clos en original, avec les éclaircissements y joints par écrit qu'on m'a donnés également pour mieux entendre le vrai sens de la réponse.
Vous verrez par là que la France est déterminée à faire sa paix avec l'Angleterre, pour avoir l'occasion par là à ne pas faire cette campagne. Si le ministère britannique saura convenir avec la France des préliminaires de paix, je crois l'affaire faite et bientôt conclue. Pour sauver les apparences de dehors, les Français voudront se stipuler la liberté de donner en auxiliaires 24000 hommes à l'Impératrice-Reine, et on m'assure qu'on trouverait moyen de décliner encore ce secours, quand il en sera question de l'exécution : de sorte que la paix avec la
1 Vergl. Nr. 11944.
2 Die Antwort, welche auf Grund obiger Weisungen aufgesetzt werden sollte, ist wohl nicht ausgefertigt worden, da Edelsheim persönlich in Freiberg eintraf. Vergl. S. 204. 208.