<244> chasser par le pays de Fulda et de Bamberg en arrière, vous pourriez alors assiéger Egra à votre aise, ce qui rejetterait l'armée des Autrichiens de la Saxe en Bohême et vers Prague, et je commencerais, en les suivant, alors à respirer et avoir les mains libres pour détacher ailleurs contre le danger le plus pressant. Mais, si ce secours me manque, et que les choses restent dans le même train où elles sont à présent, il ne saurait manquer que toute la machine s'écroule, et que je succombe au trop grand poids, de quoi personne ne saurait douter.
Voilà pourquoi je vous réitère mes instances, pour réfléchir sérieusement sur tout ce que je vous mande naturellement et en confidence; je me flatte d'autant plus de l'impression que cela opérera sur vous, que je puis vous dire, entre nous encore, que quand, sur votre avis, j'ai fait faire des instances auprès des ministres anglais et auprès du sieur Pitt pour l'envoi d'une escadre anglaise dans la Baltique,1 ils me l'ont refusé comme une chose à laquelle il ne fallait pas penser; mais, en revanche, ces ministres m'ont donné les assurances les plus fortes que, dans le cas d'une paix avec la France, l'armée entière sous vos ordres serait à ma disposition, vu l'agrément donné par la nation et tous les frais faits et accordés jusqu'à la fin du mois de novembre de la présente année. J'attends votre réponse, pour savoir à quoi m'en tenir2 ....
Federic.
Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.
11982. AN DEN LIEUTENANT UND FLÜGELADJUTANTEN VON GÖTZEN.3
Freiberg, 7. April 1760.
Ich habe Euren Rapport vom 6. April richtig erhalten, und ist Mir an der Person des General von Becks nicht so sehr viel gelegen, das ob er mitmarschirt ist oder allda zurückgeblieben.4 Allein Ich will, dass Ihr Euch fördersamst bemühet, in Erfahrung zu bringen, was es zum Grunde habe, dass das Corps des Prinzen von Löwenstein zerrissen worden, indem der Rede und Nachrichten nach die Hälfte dieses Corps nach Oberschlesien und die andere Hälfte wieder an den Beckschen Platz marschirt sein soll; wovon Ihr Mir nähere Nachrichten schaffen werdet.
Götzen erhält den Befehl, wenn die von der Stadt Meissen noch restirenden Rekruten in Person nicht zu beschaffen seien, sich für jeden Mann 100 Thaler zahlen zu lassen.5
Friderich.
Nach einer Abschrift.
1 Vergl. S. 194.
2 Es folgt die Genehmigung eines Avancements.
3 Götzen befand sich nach seinen Berichten im April in Meissen.
4 Götzen hatte gemeldet, das Becksche Corps sei gegen Schlesien aufgebrochen, Beck selbst solle noch in Dresden sein. Vergl. S. 241.
5 Vergl. S. 173. Anm. 3.