<327> continuellement et même tomber sur lui, si vous veniez à engager une affaire. Voilà une idée.
Mais si Laudon doit pénétrer en Basse-Silésie, il attendra sûrement votre départ et n'entreprendra rien plus tôt. En ce cas, Fouqué sera obligé de se retirer pour couvrir Schweidnitz et Breslau, et je laisserai agir ces gens, car les nouvelles de Constantinople ne pourront arriver à Vienne que du 20 ou 25, et les ordres en conséquence n'arriveront aux armées que les derniers jours du mois. Si donc les Russes vous permettent de prolonger votre séjour à Sagan jusques au 25, je crois avoir gagné tout le temps nécessaire, pour que la campagne de nos ennemis soit totalement dérangée dès son commencement. Je vous prie de communiquer de cette lettre à Fouqué ce qui l'en regarde.
P. S.
Je joins les nouvelles1 que je viens de recevoir dans ce moment. Comme il paraît que les Russes ne feront rien sitôt, on ne peut prévoir de quel côté Laudon se tournera. S'il veut s'approcher du côté de Garlitz et de Rothenburg, les Russes vous laisseront peut-être le temps de pouvoir vous joindre à Fouqué et de vous défaire de ce voisinage; mais si Laudon vient de ce côté-ci, ce n'est plus votre affaire.
Federic.
Das Hauptschreiben nach dem eigenhändigen Concept; das Postscriptum nach der Ausfertigung.
12068. AU BARON D'EDELSHEIM A LA HAYE.
Au camp de Meissen, 8 mai 1760.
J'approuve qu'en conséquence de votre lettre du 3 de ce mois vous avez pris la résolution d'aller attendre à La Haye mes ordres, après que le ministère britannique n'a plus trouvé à propos votre retour en France.2 Soyez assuré de ma parfaite reconnaissance des marques zélées que vous avez prouvées pour mes intérêts. Tout satisfait que j'en suis et de la sage conduite que vous avez observée, vous pouvez être persuadé que je m'en souviendrai toujours avec satisfaction et que je serai charmé, quand des occasions s'offriront pour vous en donner des marques réelles. Il dépendra à présent de vous, quand vous voudrez vous mettre en chemin pour retourner, et, s'il y a quelques pièces que [vous] voulez me faire remettre, confiez-les cachetées sous mon adresse au sieur de Hellen, auquel je donnerai mes ordres en conséquence.3
Federic.
Nach dem Concept.
1 Liegen nicht bei.
2 Vergl. S. 227.
3 Hellen wird, Lager bei Meissen 10. Mai, der Empfang seiner Berichte vom 3. bestätigt und das obige Schreiben zur Uebenmttelung an Edelsheim übersandt; gleichzeitig erhält erden Befehl, falls ihm dieser ein versiegeltes Packet für den König ubergeben würde, dasselbe bei sicherer Gelegenheit durch einen Courier an Finckenstein nach Magdeburg gelangen zu lassen. „Continuez de me marquer tout ce qui viendra à votre connaissance, et, quand vous aurez l'occasion de vous instruire de ce que le résident de la République à Pétersbourg ou leurs ministres à Paris ou à Constantinople marquent au sieur Fagel ou aux États, ne manquez pas de m'en informer au plus tôt mieux.“