12106. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.
Au camp de Meissen, 23 mai 1760.
Je joins à ma lettre les nouvelles que je viens de recevoir de Prusse, tout comme celles de Pétersbourg du 6 de ce mois.1 Comme, en conséquence de celles-là, Soltykow a été pour lors encore à Pétersbourg, il ne saurait être le 18 à l'armée; ce qui me tente de croire que tout ce qui se fait actuellement de mouvements par les Russes en Prusse, ne sont que des préparatifs pour la campagne, mais point encore pour l'ouvrir, de sorte que j'estime que l'armée ne se mettra pas en marche avant le 10 de juin. Dès que j'aurai d'autres nouvelles plus fraîches, je ne perdrai aucun temps de vous les communiquer.
Federic.
Voici encore une anecdote assez curieuse comprise à la feuille chiffrée, qui me vient d'arriver de très bonne part, pour que vous puissiez d'autant mieux tout combiner.2
Nach der Ausfertigung.
12107. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN MAGDEBURG.
Lager bei Meissen, 23. Mai 1760.
[Eichel meldet dem Minister, man habe die Nachricht erhalten, „dass auf einmal die Generals Laudon und Beck mit ihren Corps sich von Zittau nach Böhmen zurückgezogen haben“ , nachdem sie Daun mit einigen Regimentern verstärkt habe. „Was die Ursache und die Absicht davon sein kann, ist bis dato noch impenetrabel, wird sich aber in einigen wenigen Tagen näher developpiren müssen.“ ]
Von Benoît ist heute hier ein Bericht vom 14. dieses eingekommen;3 ich zweifele nicht, dass Ew. Excellenz davon das Duplicat erhalten haben werden. Da derselbe darin instantiiret, wegen eines ihm dort zugestelleten Mémoire bald beschieden zu werden, so erachte, meiner Schuldigkeit zu sein, Ew. Excellenz zu melden, dass Benoît solches Mémoire nie an den König eingesandt, sondern sich nur kurz darauf bezogen, dass er selbiges an das Departement gesandt habe. Er hat mithin von hier
1 Liegen nicht bei.
2 Nach einem Vermerk auf dem Concept stammte die im Zusatz erwähnte „anecdote“ von Hellen. Dieser hatte, Haag 13. Mai, berichtet: „II m'est revenu que la Russie, pour continuer la guerre avec vigueur, insiste positivement qu'elle garderait la Prusse et d'en garantir formellement la possession; à quoi la cour de Vienne ni celle de France ne voulaient point s'engager, et l'on croit que leurs hésitations sur cet article pourraient peut-être porter l'impératrice de Russie à ne pas se presser trop d'agir.“
3 In Antwort auf den Bericht vom 14. wird, Lager von Meissen 23. Mai, an Benoît geschrieben, dass die Dolmetscher, welche der König zu erlangen wünschte (vergl. S. 304) nicht in Warschau und dessen Nähe, sondern an den türkischen Grenzen, in Podolien u. s. w. zu suchen seien. „II vous aurait été bien facile de comprendre que ce n'est pas moi qui veut chercher immédiatement à trouver de ces gens par des émissaires à envoyer exprès aux lieux pour les déterrer, mais c'est bien vous de qui j'attends que vous devez me les procurer par vos amis et confidents.“