<394> de Dnieper? Ainsi exécutez mon ordre avec cette adresse qu'il y faut, et ne me tourmentez plus de vos lamentations et difficultés frivoles à cet objet.

Je finis par vous notifier que c'est de mon propre mouvement que j'ai déjà donné mes ordres au commandant de Glogau de relâcher le prince Sulkowsky1 et de lui permettre de retourner en liberté chez lui, quoique contre un revers ou attestation par écrit de sa main propre par laquelle il s'engagera, sur sa parole d'honneur et sur sa conscience, de ne vouloir plus se mêler d'aucune affaire, ni directement ni indirectement, qui ait le moindre rapport aux différends entre moi et mes ennemis présents, et par conséquent à la guerre présente, mais se tenir tout neutre et tranquille à ce sujet.2

Federic.

Nach dem Concept.


12137. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Au camp de Meissen, 6 juin 1760.

Il me semble à présent que les desseins des Russes commencent de s'éclaircir, et, autant que j'en puis juger par les nouvelles ci-jointes,3 leur armée ne se mettra en marche que le 13 ou le 14 de ce mois.

Depuis que je vous ai écrit, il4 est arrivé ici bien des changements dont je veux vous rendre compte, et des arrangements que je suis obligé de prendre selon les circonstances.

Premièrement, j'ai reçu des lettres de Moldavie par lesquelles j'apprends que mes dépêches les plus importantes doivent être arrivées le 27 [d'avril], à Constantinople. Il était sûr que, [sur] ces dépêches-là, l'alliance devait se conclure; or, si elle l'avait été, il est très certain que Laudon n'aurait pas pénétré en Silésie: d'où je conclus qu'il faut qu'il soit arrivé à Constantinople quelque empêchement qui ait arrêté cette affaire-là,5 de sorte que je dois, dans ce moment, pour le train des affaires, agir comme s'il n'y avait plus rien à espérer du côté de a Porte.

D'un autre côté,6 le prince Ferdinand a trouvé si bien moyen d'arrêter les troupes des Cercles que le détachement qu'ils avaient poussé à Naumburg et Zeitz, s'est retiré en arrière à Saalfeld; mes deux régiments de dragons de l'armée des alliés arriveront le 11 de ce mois à Leipzig et pourront être le 13 à Torgau.

Daun a vis-à-vis de moi, y compris ses grenadiers, la valeur de 61 bataillons et 130 escadrons, dont il sera obligé de laisser 24, tant



1 Vergl. S. 369.

2 Befehl an den Vicecommandanten von Glogau, Major von Lichnowsky, Lager bei Meissen 5. Juni.

3 Liegen nicht vor.

4 Das folgende wird, fast mit den nämlichen Worten, am 6. Juni auch dem Minister Finckenstein mitgetheilt. Vergl. Nr. 12 138.

5 An Finckenstein folgt: „dont j'ignore le sujet, n'ayant pas pu avoir des lettres de là“ .

6 Im Concept: „de notre côté“ , an Finckenstein: „de ce côté-ci“ .