12267. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.
Gruna, 19 juillet 1760.
Comme les circonstances viennent de se changer ici en quelque façon par le retour de Daun, qui, en cinq marches, est venu des frontières de la Silésie et s'est campé avec son armée sur les hauteurs vers l'Elbe à peu près du côté de Loschwitz, j'ai fait mes arrangements à ce sujet et suis résolu de continuer le siège et de diriger à présent toute mon attention, pour savoir vers où les deux corps ennemis au delà de l'Elbe se tourneront. S'il arrive que Daun passe l'Elbe en deçà ici, j'attirerai à moi le prince de Holstein,1 qui commande le siège de Dresde du côté de Neustadt avec 3 régiments de cavalerie et 10 bataillons d'infanterie, et placerai tout le reste de son corps sur les hauteurs de Reichenberg, pour continuer le siège de ce côté-là. Il marchera alors à moi au Plauenschen Grund, et nous verrons après, quel mouvement l'ennemi fera, afin que je puisse prendre mon parti, pour ainsi dire, du jour au lendemain; entre ci et une couple de jours la brèche sera achevée, et je verrai après ce qu'il y aura à faire.
J'ai bien voulu vous communiquer tout ceci, afin que vous soyez informé de tout ce qui se passe dans ces contrées.2
Toutes les opérations de cette campagne changent de tournure d'un jour à l'autre, mais il faut que Daun me batte, ou je lui prendrai Dresde à son nez.
Federic.
Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.
12268. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN MAGDEBURG.
Hauptquartier Gruna, 19. Juli 1760.
. . . Wegen des Mannes vom Baron Bielfeld3 habe erfahren, dass man ihm bewussten Ortes insinuiret, wie er am besten thun werde, gleich wieder zurückzugehen, um alle besorgliche Inconveniences zu verhindern. Er soll auch schon wirklich auf seiner Retour begriffen sein. Bielfeld wird vermuthlich davon nähere und mit der Zeit umständlichere Nachricht davon geben, auch alsdenn auf die Retradition gewisser Papiere Attention haben.
Nach einem Bericht des Etatsminister von Schlabrendorff4 haben einige von dem Jahrmarkt in Polen zu Brod, wo ein sehr starker Pferdehandel ist, fest versichert, polnische Juden, so an denen türkischen Grenzen wohnen, gesprochen zu haben, so sammt und sonders einmüthig versichert, dass sie mit ihren Augen gesehen, wie an 200000 Tartarn nach denen russischen Grenzen marschiret, die nur auf die letzte Ordre von der Pforte gewartet, um alsdenn sogleich in Russland einzufallen und alles in Russland zu verwüsten. Sie hätten bereits vor acht Wochen auf Ordre der Pforte alle ihre Pferde beschlagen lassen müssen, so ein gewisses Zeichen von einer
1 Vergl. Nr. 12265.
2 Die gleichen Mittheilungen ergehen in einem Schreiben von demselben Tage an den Minister Finckenstein.
3 Pechlin. Vergl. S. 496.
4 D. d. Breslau 8. Juli. Vergl. Nr. 12264.