11744. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.
Pretzschendorf, 5 janvier14-1 1760.
Je viens de recevoir votre lettre du premier de ce mois. La nouvelle année, que je vous souhaite bonne et heureuse, commence, à mon égard, avec aussi mauvaise volonté que l'autre a fini. Vous aurez vu par ma lettre que je vous ai écrite hier,14-2 comme nos espérances en Russie sont très hasardées et sujettes d'échouer. Tout ce qui m'est venu aujourd'hui des lettres de Londres, de Knyphausen,14-3 n'a guère quelque objet consolant. Il paraît même que le changement d'un roi d'Espagne n'est pas favorable aux Anglais.14-4
On se flatte en Angleterre que nous pourrons rechasser les Autrichiens de la Saxe, et je vous avoue que je commence à croire la chose absolument impossible, à moins qu'il ne prenne à M. Daun la fantaisie de nous attaquer. Tout ceci m'afflige et me chagrine extrêmement, et le temps qui vient me fait une perspective encore plus affreuse. La seule consolation qui me reste, c'est que, n'ayant négligé ni peine, ni soin, ni négociations, ni dangers, ni travaux, je ne vois rien à me reprocher.
Federic.
Nach der Auafertigung.
14-1 Vom 5. Januar ein Schreiben an d'Argens, Œuvres, Bd. 19, S. 115.
14-2 Nr. 11740.
14-3 Gemeint sind die in Nr. 11741 beantworteten Berichte; am 5. waren keine neuen eingegangen.
14-4 Vergl. S. 7. 12.