11745. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.
[Pretzschendorf, 6 janvier 1760.]14-5
Je suis très fâché de ne pouvoir donner de ces contrées des nouvelles consolantes. Le Prince héréditaire, témoin de tout ce qui s'est<15> passé dans ces environs,15-1 pourra vous en rendre compte. Il faudra que dans peu de jours je me replie sur Freiberg. Si ce secours part tout de suite, je serai tourné incessamment de tous côtés, et il me semble que, sous prétexte de nous étendre dans nos quartiers, il pourrait s'écouler imperceptiblement. Voici une idée qui me vient, mais que je soumets entièrement à vos besoins et à ce que vous jugerez à propos : ne pourrait-on pas laisser hiverner ce corps du côté de Langensalze? ce qui donnerait à mes ennemis l'idée qu'il me viendrait rejoindre le printemps, et pourrait leur déranger tous leurs plans sur ma droite; et en même temps ce corps sera à portée de vous rejoindre également en peu de marches de Langensalze.
Tout ceci peut m'aider à me soutenir jusques au printemps; mais, si la guerre continue, je n'en prévois pas moins évidemment ma perte. Tout ce que l'Angleterre a fait pour détacher les Russes, a été à pure perte;15-2 il ne nous reste donc d'espérance que dans les dispositions que les Français montreront à la paix.
Courialia.
Federic.
Nach dem Concept. Eigenhändig.
14-5 Das Datum von Cöper zugesetzt.
15-1 Vergl. Nr. 11741.
15-2 Vergl. Nr. 11740.