11850. AU DUC RÉGNANT DE BRUNSWICK A BRUNSWICK.
Freiberg, 21 février 1760.
Je remercie de bien bon cœur Votre Altesse de la part qu'Elle a bien voulu me faire par Sa lettre du 19 de ce mois d'une nouvelle qui, si elle est authentique, serait aussi extraordinaire que surprenante, et un attentat inouï.114-1 C'est pourquoi j'ai toutes les peines du monde, pour m'en persuader114-2 la réalité d'un tel projet, et l'envisage encore, à dire le vrai, comme une fable, d'autant [plus] que la France pourrait bien manquer son coup, et, en assiégeant Maastricht, émeuter contre lui114-2 toute la République. Il faudra voir, cependant, si cette nouvelle se confirmera encore, et s'il est possible qu'on poussera aussi loin le despotisme sans bornes ni mesures que la cour de Vienne prend à tâche d'inspirer à ses amis, pour parvenir à son but de les épuiser les uns avec les autres et donner à la suite la loi à tous.
Federic.114-3
Nach dem Concept.
114-1 Der Herzog hatte die gleichen Nachrichten über die Absicht der Franzosen, sich Mastrichts zu bemächtigen, mitgetheilt, wie Prinz Ferdinand, vergl. Nr. 11349 und Nr. 11856.
114-2 So.
114-3 Auf dem Schreiben des Herzogs, d. d. Braunschweig 20. Februar, findet sich die Weisung für die Antwort, „qu'il saurait être assuré qu'autant que la bonne volonté du Roi et son inclination pour faire des choses agréables au Duc se conformeraient avec ce qui était en son pouvoir, le Roi ne lui manquerait pas dans aucune occasion, et que le Roi serait charmé, s'il verra rempli son attente par sa nouvelle levée.“ Vergl. S. 99.