11863. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Freiberg, 25 février132-3 1760.

Vous verrez par la relation que je viens de recevoir de Constantinople,132-4 et dont je joins ici l'original, afin que vous le gardiez parmi les autres papiers qui regardent la négociation secrète de Rexin, les plaintes que la Porte Ottomane lui a fait faire contre les armateurs auxquels mon pavillon a été accordé,132-5 quoique seulement contre mes ennemis déclarés, au sujet des pirateries qu'ils ont exercées contre les Turcs, et les mauvais procédés dont ils en ont usé envers ceux de cette nation à mon grand préjudice. Comme je ne veux point du tout permettre que ces armateurs qui, selon la condition expresse que j'y ai ajoutée, en leur accordant mon pavillon, ne doivent croiser que sur les vaisseaux des nations ouvertement déclarées contre moi, en abusent, en exerçant des violences et des pirateries contre des nations neutres et qui vivent en paix avec moi, et qu'ils devraient absolument s'abstenir<133> d'entreprendre la moindre chose contre des vaisseaux, ni exercer aucune violence ni insulte contre ceux de cette nation, quand même il s'en trouverait sur des vaisseaux ennemis, sous peine de privation de mon pavillon ipso facto et d'être traités en pirates, vous ferez en sorte que cette déclaration de ma volonté expresse parvienne, le plus tôt le mieux, à la connaissance desdits armateurs, afin qu'ils ne prétendent cause d'ignorance, et qu'ils se contiennent dans les termes auxquels la liberté de naviguer et de croiser sous mon pavillon leur a été accordée, sans sortir aucunement des bornes prescrites, sous les peines ci-dessus énoncées.

J'accuse, au reste, vos deux lettres du 20 de ce mois, à la suite desquelles j'ai reçu les douze exemplaires des imprimés133-1 que vous m'avez envoyés, et dont je vous remercie.

Federic.

Nach der Ausfertigung.



132-3 Einem Schreiben an den Prinzen Ferdinand von Preussen, Freiberg 25. Februar, in welchem der Wunsch ausgesprochen wird „d'apprendre de temps à autre des nouvelles favorables, touchant l'état de votre santé“ , fügt der König eigenhändig hinzu: „II n'y a que deux endroits pour vous, Magdeburg ou Stettin; pour moi, je serais pour le premier, cependant c'est à vous de choisir, et il faudra s'y établir pour la campagne prochaine.“

132-4 Vergl. Nr. 11859.

132-5 Vergl. Bd. XVII, 478.

133-1 Von der „Lettre d'un Suisse à un Génois“ , vergl. Nr. 11823.