11956. A LA DUCHESSE RÉGNANTE DE SAXE-GOTHA A GOTHA.

[Freiberg,] 30 mars221-2 [1760].

Le malade221-3 est arrivé ici; il se trouve beaucoup mieux qu'il n'a été, mais les médecins, par bizarrerie, l'envoient en Angleterre où il faut qu'il prenne encore quelques remèdes par lesquels sa santé pourra se rétablir entièrement. Il vous est très obligé de la part que vous prenez à sa situation, et il sent que sa guérison sera plutôt votre ouvrage que celui des médecins. Quelque autre docteur en médecine à grand bonnet221-4 donne aussi de bonnes espérances; il veut se mêler de cette cure, mais il guérira le malade par sympathie, en taillant et bras et jambes à ceux qui n'aiment point le malade, et qui se sont opposés à sa guérison.

Voilà de belles apparences! elles peuvent se réaliser, cependant il faut continuer à dire : « Nage, et ne t'y fie pas! »

[Federic]

Nach der Ausfertigung im Herzogl. Haus- und Staatsarchiv zu Gotha. Eigenhändig.



221-2 Vom 30. März ein Schreiben an d'Argens in den Œuvres, Bd. 19, S. 145.

221-3 Gemeint ist Edelsheim.

221-4 Der Sultan.