11997. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.
Freiberg, 11 avril 1760.
La dépêche que vous m'avez faite du 5 de ce mois, m'a été bien rendue. Tout ce que vous me marquez par là, me donne très peu d'espérance encore pour une prochaine paix, et il ne m'en paraît que trop clair qu'il faudra frapper de bons coups encore à nos ennemis, afin de les obliger par là d'accepter la paix que l'Angleterre avec moi leur avions offerte si équitablement.
Je vous renvoie, pour ce qui regarde la frivole contre-déclaration que les trois puissances liguées contre nous viennent de donner,258-1 à ce que mes ministres du département des affaires ont ordre de vous marquer; mais à quoi j'applaudis extrêmement, c'est à la façon de penser de M. de Yorke sur la manière dont l'Angleterre y devait répliquer;258-2 aussi je présume que ce digne ministre se sera expliqué de la même façon qu'il a fait à vous, envers le ministère britannique dans son rapport qu'il lui a fait sur ce sujet, pour les mieux animer à faire ces efforts qui sont à présent indispensablement nécessaires pour parvenir par là d'autant plus tôt à une paix honorable et avantageuse. Quant<259> à l'escadre anglaise, selon lui à envoyer dans la mer Baltique, rien n'est plus vrai que les avantages qui en résulteraient et l'effet qui en résulterait pour faire changer de ton et de sentiments la cour de Pétersbourg. Mais jusqu'à présent j'ai fait des instances en vain auprès le ministère britannique pour l'y disposer,259-1 nonobstant tous les essais que j'en ai faits à différentes reprises, de sorte que je souhaiterais bien que ce que M. de Yorke en a apparemment écrit audit ministère, lui fasse plus d'impression.
Dem Gesandten wird das königliche Schreiben an Prinz Ludwig von Braunschweig (Nr. 11996) übersandt, um es dem Prinzen zu übergeben.
Federic.
Nach dem Concept.
258-1 Vergl. Nr. 11996.
258-2 Yorke hatte, nach dem Berichte Hellens, betreffs der Contredeclaration den Wunsch ausgesprochen, „que sa cour n'y répliquât que par de grands renforts en Allemagne, par une guerre vigoureuse sur les côtes de la France et en Amérique, et surtout par l'envoi d'une bonne escadre dans la mer Baltique.“
259-1 Vergt. S. 254.