12057. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.318-3

Au camp de Meissen, 3 mai 1760.

Je viens de recevoir la lettre que Votre Altesse m'a faite du 29 avril.

Soyez persuadé, mon cher Prince, que, sans une nécessité très pressante, je n'aurais jamais songé à vous redemander mes ro escadrons de dragons.318-4 Vous devez connaître mon amitié pour vous et mon grand attachement pour tout ce qui regarde en aucune façon le bien de la cause commune; mais souvenez-vous, je vous en prie, des raisons que je vous ai détaillées dans ma lettre antérieure à ce sujet,318-5 et réfléchissez s'il ne vous importe [pas], autant qu'à moi et à la cause commune, que je ne sois écrasé ici, faute d'avoir au moins le nécessaire pour m'opposer à un ennemi qui me presse de tous côtés par des forces si considérablement supérieures. Si l'ennemi que vous avez vis-à-vis de vous, vous est supérieur en nombre, songez que cela ne balance pas du tout cette supériorité de l'ennemi que j'ai contre moi, et que, d'ailleurs, vous n'avez que des Français contre vous, au lieu que j'ai ici à faire à des Autrichiens, bien plus en ordre et plus faits à la guerre que ne le sont les autres; votre habileté suppléera seule. Au reste, si mes circonstances présentes n'étaient [pas] si pressantes et si critiques, croyez pour sûr que je ne songerais jamais à rappeler ces 10 escadrons et que, tout au contraire, je vous en fournirais bien au delà; mais ma situation présente rend la chose indispensablement nécessaire, dont je vous prie d'être persuadé.

Der König bewilligt das Avancement eines Hauptmanns im Regimente des Prinzen.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.

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318-3 Die Berichte des Prinzen Ferdinand im Mai sind datirt am 6. aus Neuhaus, am 15. aus Lippstadt, am 25. und 30. aus Wabern (südöstl. von Fritzlar).

318-4 Vergl. S. 283.

318-5 Nr. 12022.