<143>auraient pu faire évacuer par force. Il est sûr que la cour de Vienne s'attend à une diversion que les Anglais feront en sa faveur; mais cette diversion ne saurait se faire qu'en Flandre; elle regarde, par conséquent, la France, qui prend aussi actuellement des mesures en conséquence pour s'en garantir.
Je ne sais ce que le ministre d'Angleterre a dit à la cour de Votre Majesté,1 mats tant sais-je bien que milord Hyndford a tenu jusqu'à présent une conduite plus modeste; il a tenu à la vérité quelques propos vagues sur la nécessité de ne point abandonner la reine de Hongrie. Pour moi, je crois en général que le dessein des Puissances maritimes est plutôt de soutenir leur médiation par les armes que de commencer une guerre ouverte, et je crois qu'ils ne manqueront pas dans peu de s'en expliquer plus clairement; c'est, je crois, le seul service qu'ils soient en état de rendre à la reine de Hongrie, d'autant plus que je crois la république de Hollande dans des sentiments trop pacifiques pour qu'il soit possible aux Anglais de l'ébranler. Le mérite du prince de Weissenfels, que Votre Majesté a mis à la tête de Ses troupes, est généralement connu, on ne peut qu'approuver le choix d'un prince si éclairé, et pour lequel je suis avec tout les sentiments de la plus haute estime, Monsieur mon Frère, de Votre Majesté le très bon frère et fidèle allié
Federic.
Nach der Ausfertigung im Königl. Haupt-Staatsarchiv zu Dresden. Eigenhändig.
819. AU DUC RÉGNANT DE BRUNSWICK A BRUNSWICK.
Chrudim, 29 avril 1742.
Der König weist von neuem auf die Aussichtslosigkeit der braunschweigischen Candidatur in Kurland hin.2 „Il n'y a que la force d'argent et un nombre respectable de troupes qui sauraient faire quelque effet sur les esprits différents, intéressés à cette élection, et vous comprendrez bien que la continuation de la présente guerre me lie en quelque façon les mains, après avoir retiré de Prusse tous mes régiments, tellement qu'avec tout le penchant que j'ai à vous convaincre de mes sincères sentiments d'amitié, je dois pourtant juger bien inutile de faire jouer ces ressorts qui ne porteraient pas coup. Tout ce que je puis faire en attendant, c'est d'insister sans cesse sur le relâchement du prince Antoine-Ulric.“
Federic.
Auszug aus der Abschrift der Cabinetskanzlei.
1 Ueber den Inhalt der Erklärung Villiers' ergiebt auch ein weiterer Brief König August's, Leipzig 27. April, nichts näheres, welchen Friedrich am 3. Mai dahin beantwortet : „Mon sentiment était d'écouter de sangfroid la déclaration des Anglais, sur leur répondre .... Il sera toujours temps de s'expliquer envers eux, ou en termes doux, ou comme on le jugera convenable, dès que l'on sera bien instruit du parti que prendont les Hollandais.“
2 Vergl. oben S. 34. 83.