<19>temps le siége de Brünn, et donneront par là aussi aux autres alliés la facilité de finir glorieusement la guerre et à la satisfaction entière de Votre Majesté, le Roi mon maître ayant cela pour son principal but.

J'avais déjà fini cette ma très humble lettre, lorsque l'on reçut ici la mauvaise nouvelle de la défaite du comte de Törring,1 qui est allé s'aventurer avec sa seule infanterie, qu'on assure n'être pas plus forte que de 1,800 hommes, vers Schärdingen. Ce mal n'est pas grand à cause de la quantité des hommes perdus, mais à cause de la situation dangereuse du pays de Votre Majesté et du relèvement du courage des ennemis et des suites mauvaises pour M. de Ségur. Cependant, cela n'empêchera rien au dessein du Roi mon maître, pourvu que les Saxons ne fassent pas de difficultés, comme il est à craindre.

J'ai l'honneur d'être avec la plus profonde vénération, Sire, de Votre Majesté le très humble et le plus obéissant

S. Baron de Schmettau.

Nach dem Concept.


669. AU COMTE DE BRÜHL, MINISTRE DU CABINET, A DRESDE.

Glatz, 25 janvier 1742.

Monsieur. Aussitôt que je suis arrivé ici, je n'ai pas manqué de prendre des informations par rapport aux affaires de la Moravie. Autant que j'en ai pu apprendre, j'ai tout lieu d'espérer que nos affaires prendront là un bon train, et que tout ira à souhait, pourvu que les troupes des alliés fassent leur devoir, de la manière que j'ai eu l'honneur d'entretenir Sa Majesté le roi de Pologne, et je me flatte de pouvoir lui en donner bientôt de bonnes nouvelles, étant sur le point de partir vers la Moravie, afin de mettre tout en ceuvre à Ja satisfaction de Sa Majesté le Roi votre maître.

Quoique je sois prêt du meilleur de mon cœur de la rendre contente, et de faire prêter l'hommage dû à Sa Majesté des États de Moravie, néanmoins j'ai lieu de craindre qu'avant que nous soyons en état de nous emparer de la ville de Briinn, l'affaire ne puisse réussir d'une manière satisfaisante, étant certain, qu'avant que nous aurions déniché les troupes ennemies, et qu'avant que nous aurions occupé ladite place, la plupart des États du pays aimera mieux de se retirer, et que nous trouverions mille entorses dans notre chemin. Par cette considération, je suis persuadé que Sa Majesté le Roi votre maître voudra bien accorder ce délai nécessaire, jusqu'à ce que ces affaires se puissent régler d'une manière convenable à sa dignité.

Vous m'obligerez infiniment, Monsieur, si vous voudriez renouveler à Sa Majesté les protestations de mes sentiments sincères d'une amitié



1 17. Januar.