<214>d'abord avec la France, pour faire une guerre vive aux Autrichiens; que ce serait un moyen pour faire des conquêtes. Que l'autre serait de faire la paix, mais qu'en ce dernier cas, ü ne pouvait compter sur rien; que c'était donc à lui à savoir ce qu'il jugerait de plus avantageux pour ses intérêts, et qu'en cas qu'il préférât le parti de la paix, je lui offrais ma médiation.
Adieu, cher Podewils, je compte de vous revoir bientôt, et de vous faire un détail plus ample de mes idées.
Federic.
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.
906. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BRESLAU.
Podewils berichtet, Breslau 23. Juni : „On a écrit à milord Hyndford de Vienne pour le prier de porter Votre Majesté de vouloir bien donner une marque d'amitié à la Reine et de n'exiger point le payement des magasins qui sont tirés de la Bohême même .... Hyndford dit . . . qu'une pareille générosité dans les conjonctures présentes ferait le meilleur effet du monde et l'impression la plus favorable sur l'esprit de la Reine.“ | [Königgrätz, 26 juin 1742.] ... Dites en riant à Hyndford que du foin et de la. paille ne sont pas un présent à faire à une Reine; que si j'avais de la porcelaine ou des joyaux, ce serait plutôt de quoi lui offrir, et que, quoi qu'il en dise, je ne puis me résoudre à lui faire un présent si ridicule. Fr. |
... „Milord Hyndford a écrit, il y a plus de huit jours, à Vienne, pour qu'on marque positivement et d'une façon claire les endroits de limites dans la Haute-Silésie, mais malgré tout cela, et quelque explication qu'on puisse donner sur cela dans un traité, il faut de toute nécessité qu'immédiatement après l'échange des ratifications on nomme des commissaires de part et d'autre, pour mettre la dernière main au règlement des limites.“ Podewils ersucht den König, bis zum Abschluss des Friedens in Schlesien zu bleiben, damit die Einholung der allerhöchsten Entscheidungen nicht durch die räumliche Entfernung erschwert werde, während eine Verlegung der Conferenzen von Breslau nach Berlin mit Rücksicht auf die aus Wien einzuholenden Antworten nicht gerathen erscheine. | Je nommerai dix commissaires, s'il le faut, mais je suis si résolu dans mes opinions que vous n'avez qu'à déclarer à Hyndford que, si la reine de Hongrie ne paye pas les Hollandais, ils ne seront jamais payés, et dût-il en arriver tout ce qui vous plaira. Je vous ordonne de lui dire nettement que je ne les payerai pas, et plutôt livrer encore une bataille, dût-il m'en coûter la vie. Ces bougres veulent nous prescrire des lois, mais je leur apprendrai beau jeu; en un mot, je ne veux point entendre parler des Hollandais, et je vous défends de m'en parler. Vous pouvez même dire à Hyndford. que je ferai d'abord rebrousser mes troupes, et que je ne sortirai point de la Bohême qu'on ne se soit relâché sur ce point-là. Prince Charles est auprès de Prague et serre les Français de près. |