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1020. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWDLS A BERLIN.

Podewils unterbreitet, Berlin io. December, das nach den ihm Tags vorher übersandten Angaben entworfene Rescript an Andrié. „J'ose de supplier Votre Majesté de vouloir bien Se donnerla peine de le lire, afin qu'Elle puisse voir si on a rempli en tout Ses idées on s'il pourrait y avoir quelque chose à changer.“

Que je distingue beaucoup la personne de l'Empereur de celle du Roi Très Chrétien; que le premier m'intéresse beaucoup, mais que je ne me mêlerais assurément pas de ce-qui regarde le second.

Que moi-même en qualité de prince de l'Empire, je ne pourrais pas souffiiràla longue une pareille oppression du chef de la Germanie, et que peut-être me forcerait-on à soutenir un empereur qui après tout est mon ouvrage, contra quoscunque.

Eigenhändige Zusätze am Rande des Rescripts.


1021. A L'EMPEREUR DES ROMAINS A FRANCFORTSUR-LE-MAIN.

Berlin, 11 décembre 1742.

Monsieur mon Frère et Cousin. J'ai reçu la lettre qu'il a plu à Votre Majesté Impériale de m'écrire du 3. de ce mois, et je suis très sensible aux nouvelles assurances d'amitié et à toutes les marques de confiance qu'Elle m'y donne. J'espère que Votre Majesté Impériale voudra être persuadée que je ne manquerai jamais d'y répondre dans le plus parfait degré de l'amitié, et que la haute considération et l'estime que je Lui porte ne cesseront qu'avec ma vie.

Quant aux avis que Votre Majesté Impériale a reçus au sujet d'un ordre donné aux troupes autrichiennes, hannovriennes et hessoises de quitter leurs quartiers pour aller du côté de l'Allemagne, j'en ai reçu de pareils, mais tous d'une manière si équivoque et incertaine que vraisemblablement cette marche n'est pas si proche, ni tout-à-fait si réglée, comme l'on a voulu faire accroire, et c'est pour cette raison que, selon moi, il y aura à attendre jusqu'à ce qu'on puisse développer plus clair ce phénomène extraordinaire, et quelles en seront les vues.

Votre Majesté peut être assurée que je Lui serai attachée au possible, et que je ne me départirai point de ce que je Lui dois comme chef d'Empire, et à ce que les constitutions de l'Empire demandent, mais surtout je La prie d'être persuadée de l'amitié invariable et de la considération distinguée avec laquelle je suis, Monsieur mon Frère et Cousin, de Votre Majesté Impériale le très bon frère et fidèle allié

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Hausarchiv zu Berlin.