<347>un de ses premiers électeurs et membres; que, s'il n'était question que de la neutralité, l'Électeur palatin s'était engagé, à diverses reprises, de vouloir l'observer religieusement dans la guerre présente entre les maisons d'Autriche et de Bavière; que la résolution prise par l'Électeur palatin de laisser quelques régiments à l'Empereur n'y était pas contraire, ces troupes ayant passé au service de Sa Majesté Impériale, lui ayant prêté serment et étant payées par elle, et ne pouvant, par conséquent, plus être regardées comme troupes palatines. Mais, supposé même qu'on voulût les prendre pour telles, que cela ne pouvait donner aucune atteinte à la neutralité : témoin l'exemple des cours de Copenhague et de Cassel, dont la première avait fourni des troupes à la Grande-Bretagne, sans cependant se mêler de sa querelle avec la France; et celle de Cassel en a donné, comme vous savez, à l'Empereur d'aujourd'hui, sans qu'elle soit censée avoir rompu avec la reine de Hongrie.
Qu'enfin je conjure Sa Majesté Britannique, par l'amitié qui nous unit et qui m'est précieuse au delà de toute expression, de réfléchir, selon Sa grande pénétration, sur les suites funestes qui en résulteraient à coup sûr, si l'on poussait à bout les États de l'Empire et prétendait leur imposer des lois trop dures et, pour ainsi dire, insupportables; que je me flatte qu'en égard à des considérations aussi graves et aussi importantes, elle ferait cesser bientôt les plaintes de la cour palatine, et que je le souhaite du fond de mon cœur. Mais que je répète encore que, faute d'un prompt redressement, je serais obligé, quoiqu'à grand regret, d'en venir à des mesures plus sérieuses, pour accomplir les engagements contractés entre moi et la maison palatine. Que j'aurais au moins la satisfaction de l'avoir indiqué assez à temps, et que ceux qui n'y donnent point l'attention requise, devraient ci-après s'imputer uniquement ce qui en arriverait, et en être responsables.
Vous me rapporterez fidèlement comme quoi le lord Carteret s'expliquera sur ce que je vous charge de lui insinuer. Vous le ferez au plus tôt possible, afin que je puisse régler mes mesures là-dessus.
Federic.
H. Comte de Podewils. C. W. Borcke.
Nach der Ausfertigung. Zu Grunde liegt wie den beiden folgenden Nummern eine dem Grafen Podewils von dem Könige am 7. März persönlich ertheilte Weisung.
1086. AU CONSEILLER DE ROHD A COLOGNE.
Berlin, 9 mars 1743.
Voici copie d'une lettre que je viens de recevoir de l'Électeur palatin, et qui contient des plaintes fort amères contre les troupes anglaises et hanovriennes qui sont au pays de Juliers.
Me sentant obligé de seconder Son Altesse Électorale Palatine dans des besoins si pressants, je veux que, conformément à ses désirs, vous vous employiez de votre mieux à ce que, de la part du directoire du