<430>la cour de Pétersbourg se brouille tout-à-fait avec celle de Vienne, ou qu'il y ait au moins beaucoup de mauvais sang entre elles, surtout si la cour de Vienne prend le parti, comme on vient de m'assurer, de vouloir justifier la conduite du marquis de Botta et de traiter de fausses imputations tout ce que la cour de Russie vient de publier à ce sujet. Il est même à craindre que le ministère de Vienne ne commence de nouveau d'intriguer contre la souveraine de la Russie, estimant que, vu la situation où les affaires sont, le droit de son jeu ne soit autre que de culbuter l'Impératrice pour faire monter à sa place le jeune prince Iwan, qui peut-être ne manquerait d'avoir son parti en Russie. Et comme la campagne au Rhin va bientôt finir, et que les troupes iront dans leurs quartiers d'hiver, ce temps d'hiver donnera assez de loisir au ministère de Vienne pour ourdir quelque nouvelle trame en faveur du prince Iwan, dont le succès pourrait être fatal à l'Impératrice, surtout si, en partant pour Moscou, elle laissait derrière soi ledit jeune Iwan avec sa famille à Riga. Mon intention est donc que vous devez tâcher d'insinuer tout ceci d'une manière adroite et convenable à ceux qui sont de la confidence de l'Impératrice, pour qu'ils la disposent d'éloigner, encore avant le commencement de l'hiver qui vient, toute la famille infortunée de Riga, de la manière que vous savez, pour n'en avoir plus à craindre quelque revers. J'attends votre rapport là-dessus.
Federic.
Nach dem Concept.
1206. AN DEN ETATSMINISTER VON BORCKE IN BERLIN.
Von dem Cabinetssecretär.
Potsdam, 1. October 1743.
Der König wird den kaiserlichen Gesandten von Spon jederzeit sehr gern empfangen. „Wenn aber die bekannte Associationsaffaire noch zur Zeit auf das allersecreteste tractiret und des Königs Majestät anjetzo desfalls nicht einmal soupçonniret werden müssten, so gäben Sie ermeldetem Freihern von Spon zu überlegen anheim, ob es nicht besser wäre, wann er seine desfalls zu thun habende Représentations schriftlich eingâbe, ohne Se. Königl. Majestät deshalb selbst zu sprechen, weil sonsten es an Surveillants nicht fehlen würde, die suchen dörften, wo nicht dasjenige, so bei einem mündlichen Vortrage vorkommt, zu epiiren, dennoch wenigstens verschiedenes zu soupçonniren, so dem guten Successder bekannten Sache Hinderung machen könnte“ ...
Eichel.
Auszug aus der Ausfertigung.