<48>les conjonctures. Il attend donc que les intérêts de la Suède et du Danemark deviennent aussi réciproques aux siens qu'il puisse se liguer plus intimement avec eux.
On a rendu compte à M. le Cardinal des opérations sur la Taya; on y ajoute que toutes les troupes autrichiennes de la Bohême se replient sur la Hauteet Basse-Autriche, qu'on a déjà pénétré dans cette province, et que les partis vont jusqu'au Danube. On se flatte que les alliés seront contents de la fidélité et de la vigilance du roi de Prusse, dont le zèle pour ses alliés ne se démentira jamais.
Le projet pour la campagne qui vient, qu'on a envoyé, il y a trois jours, à M. le Cardinal, est si semblable à celui de Versailles qu'on dirait que le roi de Prusse a assisté au conseil du Roi Très Chrétien, lorsqu'il y a été dressé. L'exécution en sera heureuse, puisque tout le monde est d'accord, et que tout est bien arrangé.
L'expédition de la Taya sert en attendant à débarrasser la Bohême de l'armée ennemie, à y procurer de la sûreté au maréchal de Broglie, à garantir Prague et à rabaisser l'orgueil renaissant de la maison d'Autriche, que les incursions de nos troupes légères jusqu'au pont du Danube de Vienne ne laisseront pas que d'inquiéter beaucoup.
Le secours du roi de Sardaigne ne sera pas assez puissant pour que la cour de Vienne en puisse profiter.1 Les nouvelles troupes que la France enverra en Bavière, lui feront peut-être changer de ton, etplus que cela encore, s'il peut se procurer par l'Espagne les mêmes avantages qu'il reçoit de la cour de Vienne.
Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.
709. AU ROI DE POLOGNE A DRESDE.
Znaym, 23 février 1742.
Monsieur mon Frère et Cousin. Votre Majesté verra par le projet ci-joint mes idées des arrangements à prendre pour la campagne qui vient,2 lequel projet je viens de suppéditer tant à l'Empereur qu'au Cardinal, et j'ai lieu de croire que le succès n'en sera qu'heureux, si les alliés se concertent bien, et que les arrangements soient pris à temps.
Votre Majesté me voudra bien communiquer ses avis là-dessus. En attendant, j'ai la satisfaction de Lui mander positivement que, selon que
1 Den Inhalt einer zwischen der Königin von Ungarn und dem König von Sardinien geschlossenen Convention fasst Fleury, dem sardinischer Seits Mittheilung von derselben gemacht war, in seinem „Tableau“ dahin zusammen: „Ce prince et cette princesse s'engagent mutuellement à joindre leurs troupes pour défendre les États autrichiens d'Italie contre les Espagnols, sans aucune stipulation ultérieure, le roi de Sardaigne se réservant seulement de faire valoir ses droits sur le Milanais, quand il lejugera à propos. Mais en ce cas il s'oblige à avertir trois mois auparavant la reine de Hongrie et de remettre les choses dans le même état qu'elles sont aujourd'hui.“ Vergl. damit Arneth II, 151 ff.
2 Oben S. 42.