<97>des pièces qu'Elle vient me communiquer, où surtout celle qui regarde l'Empereur, mérite quelque attention. Je suis informé par des endroits assez sûrs que le prince Guillaume ménage quelque négociation secrète, et que l'évêque de Würzbourg, zélé partisan de la maison d'Autriche, ne fait pas pour rien le voyage de Francfort. Je laisse à la pénétration de Votre Majesté ce que l'on peut augurer pour nous de ces négociations, et de ce qu'il en peut résulter, si la France, qui craint la guerre de Brabant, allait y donner les mains. Je La prie de me dire Son sentiment, avec cette ouverture de cœur qui est à présent plus nécessaire que jamais entre nous pour nos intérêts communs, et de me communiquer ce qui viendra à Sa connaissance de cette négociation, de même que je ne manquerai pas de L'aviser de ce qui pourra m'en parvenir.
Nos affaires iraient ici le mieux du monde, si les vivres étaient aussi abondants qu'on pourrait le désirer; nous sommes entourés de hussards, qui ne nous font autre mal considérable que de nous empêcher de faire nos amas. La cour de Vienne prend les choses sur un ton plus impérieux que jamais : enfin, il faudrait être devin pour pénétrer dans l'avenir, vu que les conjonctures s'embrouillent de jour en jour.
Je prie Votre Majesté d'être persuadée des sentiments de la véritable estime et de la considération avec laquelle je suis, Monsieur mon Frère et Cousin, de Votre Majesté le très bon frère et fidèle allié
Federic.
Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.
766. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN OLMÜTZ.
Von dem Cabinetssecretär.
Selowitz, 31. März 1742.
Der König verlangt „qu'il faut traiter l'article de Königgrätz avec beaucoup d'adresse et de précaution, et qu'on doit tâcher à disposer milord Hyndford de ne s'en expliquer clairement vers la cour de Vienne, avant qu'on soit assuré que cette cour veut véritablement s'accommoder; qu'alors on pourrait proposer le cercle de Königgrätz, en échange de la Haute-Silésie, que la reine de Hongrie fait offrir. Le Roi veut éviter par là que, si l'accommodement n'a pas lieu, la cour de Vienne ne puisse faire un mauvais usage de la demande de Königgrätz, en divulguant ce qui ferait peut-être perdre au Roi à jamais l'occasion de réussir par rapport à Königgrätz, quand même il resterait dans ses engagements présents. Votre Excellence verra par l'apostille du Roi qu'on doit disposer M. Bulow d'aller voir le Roi vers le temps que milord Hyndford arrivera à Olmütz“ ....
Eichel.
Auszug aus der Ausfertigung.