686. AU MARQUIS DE VALORY, ENVOYÉ DE FRANCE, A PRAGUE.
[Olmütz, 4 février 1742.]
Monsieur. Je vous adresse ci-joint l'original de deux lettres que je viens de recevoir dans ce moment de la part du comte de Brühl et du comte Rutowski, et que vous aurez la bonté de me renvoyer à la première occasion, par lesquelles vous verrez que Messieurs les Saxons commencent à difficulter de marcher en avant. J'espère qu'ils changeront d'avis après que notre jonction se sera faite, mais en cas qu'ils continuent à difficulter, je crois avoir fait mon devoir et je prendrai alors avec mes troupes les quartiers d'hiver de la manière que je pourrai le faire, n'étant nullement de ma faute si les affaires alors ne prennent un bon tram. Selon moi, je ne crois pas qu'il y aura quelque chose à faire avec les Saxons, et je crains qu'ils arrêteront tout notre plan concerté.
Au reste, Monsieur, je dois vous avertir que contre toute mon attente il est venu aujourd'hui ici un certain baron Pfütschner, qui m'a voulu faire des propositions de la part du duc de Lorraine.30-1 Je l'ai <31>congédié en lui disant tout net que, si sa cour avait des propositions à faire, il fallait qu'elle les fît à tous les alliés en général. Je suis etc.
Federic.
Nach dem Concept.
30-1 Pfütschners Bericht an den Grossherzog Franz über seine Sendung in das preussische Hauptquartier, d. d. Brünn 6. Febr., ist gedruckt bei A. v. Arneth II, 469 — 475. Das Creditiv des Grossherzogs für Pfütschner vom 1. Febr. beginnt mit den Worten „L'amitié que Votre Majesté m'a bien voulu témoigner en plusieurs occasions me donne la confiance de lui envoyer le baron Pfütschner.“