739. AU MARÉCHAL DE FRANCE DUC DE BELLE-ISLE A VERSAILLES.

Selowitz, 15 mars 1742.

Monsieur. Ayant mandé à M. le marquis de Valory la situation présente de nos affaires en Moravie, le priant en même temps de vous en faire son rapport, je ne doute pas qu'il ne s'en soit acquitté. C'est avec une satisfaction extrême que j'ai été averti de la marche actuelle de ce renfort de troupes que Sa Majesté le Roi votre maître envoie tant vers la Bavière que vers la Bohême. Je ne doute nullement que cela ne relève bien nos affaires. Je crois néanmoins qu'on aura fait la disposition que ces troupes ne marchent point éparpillées, car il n'y aurait pas une plus grande fatalité que si ces troupes étaient battues en détail; c'est pourquoi il y faut penser bien sérieusement.

Je vous prie très instamment, Monsieur, de faire en sorte que le corps de Bohême soit au plus tôt renforcé de bien des troupes, pour qu'il puisse agir offensivement, de quoi les opérations en Bavière et sur le Danube seront extrêmement facilitées.

Vous serez persuadé, au reste, que je remplirai ma tâche en fidèle allié, et tout ira bien, pourvu qu'on fasse les mêmes efforts de tous les <76>côtés. Je suis avec toute l'estime imaginable, Monsieur, votre bien affectionné

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.