839. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BRESLAU.
Chrudim, 11 mai 1742.
Mon cher Podewils. J'ai cru tomber en syncope, en recevant la letttre que vous m'avez écrite.157-1 Je vois à présent pleinement que nous <158>n'avons rien à espérer de la négociation de Hyndford,et qu'il faut renoncer à toute paix séparée : montrez à Hyndford la lettre cachetée que je lui avais écrite,158-1 et déchirez-la dans sa présence, sans la lui faire lire, et cela par mon ordre.158-2
Vous devez déclarer à Hyndford que la nation anglaise doit se contenter des bonnes dispositions dans lesquelles j'ai été, mais que, puisqu'il paraît par les courriers de Hyndford que la cour de Vienne est d'une arrogance si insupportable, je ne puis faire mieux que de reserrer plus étroitement les nœuds qui m'unissent contre cette maison et ses alliés avec la France.
J'ai fait écrire aujourd'hui à Belle-Isle de venir,158-3 et, puisque les Autrichiens sont aveuglés, il faut précipiter leur ruine. Il semble que ce soit un arrêt de la Providence, auquel nous ne pouvons pas résister.
En un mot, mon parti est pris de pousser les opérations avec toute la force possible, afin de réduire la cour de Vienne au point d'abaissement où elle doit être. Adieu. J'ai bien du chagrin de cette affaire, mais je n'y vois point de remède.
Federic.
Nous campons le 13 : effet de la négociation.
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.
157-1 D.d. Breslau 8. Mai mit einer Beilage „Discours que milord Hyndford m'adicté le 8 mai 1742.“ Ein Promemoria des wiener Hofes vom 30. April bietet an : Die am 9. October in Aussicht gestellten Abtretungen, eine Lisière von einer halben Meile jenseits der Neisse, und entweder Glatz oder einen Theil von Oberschlesien, der näher zu vereinbaren sei — ailes unter der conditio sine qua non, dass König von Preussen seine Waffen gegen die Franzosen wende. Ein früheres Promemoria des wiener Hofes (28. April) hatte die durch Hyndford übermittelten Friedensvorschläge gänzlich von der Hand gewiesen, mit den Worten „des lettres postérieures à l'invitation faite à milord Hyndford de se rendre à Breslau, n'augmentent que trop la crainte de la Reine que le roi de Prusse n'est pas encore disposé a y concourir.“ Auf Podewils' Frage, welche späteren Briefe gemeint seien, antwortet Hyndford „que c'était un billet anonyme qu'on avait envoyé à Vienne, et dans lequel on avait marqué que milord Hyndford ne se trouvant point auprès du Roi, on pouvait parvenir par une voie plus courte à négocier avec Sa Majesté.“ Dies Billet lautet (nach einer Abschrift von Eichels Hand): „Ce 19 février 1742. Milord Hyndford n'est point auprès du roi de Prusse; la lettre qui lui a été adressée est partie pour Berlin. Le roi de Prusse est à Znaym, et l'on peut trouver des moyens plus courts que milord Hyndford à lui parler.“ Der Vermittler war wohl Graf Giannini, vergloben S. 34. 71.
158-1 Vergl. oben S. 141 Nr. 816.
158-2 Podewils erwidert 14. Mai: Mes faibles idées seraient qu'on montrât moins d'aigreur et d'empressement que d'indifférence qu'on ménageât même en apparence la cour de Londres, pour avoir toujours une ressource secrète . . . Cette réfexion m'a fait risquer aussi de surseoir, jusqu'à nouvel ordre, à la démarche que Votre Majesté m'a ordonné de faire.“
158-3 Der Brief liegt nicht vor.