888. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BRESLAU.

Camp de Kuttenberg, 13 juin 1742

Mon cher Podewils. Je suis très content de votre exactitude à m'obéir, et des préliminaires que vous venez de signer. Nous aurions peut-être pu avoir avec le temps une paix plus avantageuse, mais nous en aurions aussi pu avoir une bien plus mauvaise. En un mot, lorsque je votts reverrai, je vous détaillerai toutes mes raisons, et vous conviendrez avec moi, quoi qu'on en dise, qu'en politique, et pour le bien du peuple que je gouverne, je n'ai pu faire autrement; enfin, c'est un grand et heureux événement, qui met ma maison en possession d'une des plus florissantes provinces d'Allemagne, au sortir d'une guerre la plus glorieuse du monde. Il faut savoir s'arrêter à propos, forcer le bonheur c'est le perdre, en vouloir toujours davantage est le moyen de n'être jamais heureux. Adieu, je m'en vais expédier mon gros Valory et Mortagne, qui sont insatiables de l'effusion du sang prussien.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.