915. A L'EMPEREUR DES ROMAINS A FRANCFORT SUR-LE-MAIN.

Breslau, 6 juillet 1742.

Monsieur mon Frère. Le sieur baron de Wetzel m'a remis la lettre que Votre Majesté Impériale m'a fait l'honneur de m'écrire du 21 du mois passé, et s'est acquitté de bouche envers moi des commissions dont à plu à Votre Majesté Impériale de le charger.219-1 Je La supplie d'être persuadée que, comme une de mes plus agréables occupations sera toujours de convaincre Votre Majesté Impériale de mon fidèle et sincère <220>attachement pour Ses intérêts, pour raffermissement de Son règne, pour le maintien de Son autorité dans l'Empire, pour les convenances et avantages de l'auguste maison de Votre Majesté Impériale, et pour le rétablissement du repos public et de la paix dans notre commune patrie, qui en a tant de besoin — je ne manquerai point de faire expédier, d'abord à mon retour à Berlin, les instructions et les ordres nécessaires pour mon ministre à la diète de l'Empire, assemblée à Francfort, pour travailler, de concert avec tous les autres États de l'Empire bien intentionnés pour les intérêts de Votre Majesté Impériale, et pour s'expliquer et voter pour tout ce qui pourra Lui être agréable, sur les points qu'Elle m'a bien voulu faire communiquer par Son ministre le baron de Wetzel, et qui font l'objet des délibérations présentes de la Diète, d'une manière aussi favorable et satisfaisante' pour Votre Majesté Impériale qu'il me sera possible, et que les conjonctures présentes le voudront permettre.

Je me réfère, au reste, à tout ce que Son susdit ministre, le baron de Wetzel, aura l'honneur de Lui dire de ma part sur ce sujet et d'autres, et je lui dois rendre la justice qu'il s'est acquitté à ma satisfaction entière, en ministre prudent et zélé pour les intérêts de son maître et digne de Sa confiance, de toutes les commissions dont il a plu à Votre Majesté Impériale de le charger pour moi.

J'espère qu'il n'en fera pas moins dans le rapport des sentiments que je lui ai témoignés de la plus haute considération et de l'amitié, attachement et estime la plus inviolable, avec lesquels j'ai l'honneur d'être, tant que je vivrai, Monsieur mon Frère, de Votre Majesté Impériale le très bon frère et cousin

Federic.

H. Comte de Podewils.

Nach der Ausfertigung im Königl. Hausarchiv zu Berlin.



219-1 Er war beauftragt, die Unterstützung Brandenburgs fur die Anträge des Kaisers beim Reichstage auf Herstellung der Secnritas Publica, Auslieferung des Reichsarchivs durch den wiener Hof und Restitution der kaiserlichen Erblande zu erwirken.