958. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

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Podewils berichtet, Berlin 16. August : Lord Hyndford erklärt auf Befehl seines Hofes, dass sein König bei dem Aufbruche des Marschall Maillebois aus Westphalen nach Böhmen den Zeitpunkt für gekommen erachte, den Einfällen der Franzosen in Deutschland ein Ziel zu setzen, und sich mit dem Könige von Preussen darüber in Einvernehmen zu setzen wünsche. Zugleich hat Hyndford Befehl, seine in Breslau abgegebene Erklärung253-2 zu wiederholen, dass sein König eintretenden Falles seine Truppen zum Schutze der preussischen Staaten marschiren lassen werde. Hyndford wird seinem Hofe über den Gedanken des Königs von Preussen Berieht erstatten, den Kaiser für seine Ansprüche auf die österreichische Erbschaft durch Säkularisationen zu ent-

Vous voyez par tout ceci que l'unique intention qu'aient les Anglais est de nous rendre irréconciables avec les Français; pour moi, je ne vois point ce que nous avons à craindre, ainsi vous répondrez à milord Hyndford :

Primo, les compliments usités.

Secundo, que je suis prêt à conclure l'alliance défensive avec l'Angleterre.

Tertio, que mon idée sur la situation présente des choses est qu'on devait non seulement rendre la Bavière à l'Empereur, mais qu'en-

schädigen. Die hannöverischen und hessischen Truppen werden nach Flandern marschiren.

core il fallait l'indemniser de ses pertes et sur ses droits. Que je crois que l'Angleterre ne pourrait détacher l'Empereur de la France qu'en le satisfaisant, et qu'ainsi, si on pouvait lui procurer les possessions de la maison d'Autriche en Souabe, ou quelque dédommagement, en Italie, ou quelque sécularisation, que je croyais que ce serait un moyen sûr pour le gagner à jamais, et pour donner une forme solide au système de l'Allemagne. Que pour ce qui regarde les troupes d'Hanovre, mon sentiment, est que le Roi est le maître de les faire marcher où bon lui semblerait, mais qu'il serait plus prudent de les laisser dans un pays où elles sont fort bien; que l'Angleterre a rétabli son crédit en Europe, et qu'il me semble que si sa modération en tenait là, elle aurait à coup sûr la gloire d'avoir procuré la paix à l'Europe; mais qu'au contraire, si elle commençait trop légèrement là guerre contre la France, le cas pourrait devenir problématique; mais qu'en général, puisque par ma paix les mains me“ sont liées, je ne puis me mêler de rien, et que du grand jamais le ministère anglais ne devait pas se flatter de m'entraîner dans une guerre contre la France, et que s'ils s'imaginaient d'y parvenir, je les avertis encore d'avance nettement de mes sentiments, pour qu'ils ne puissent point me reprocher que jeles aie trompés par de fausses espérances. En un mot comme en cent, si l'on m'attaque, je saurai me défendre, mais si l'on ne me pousse l'épée aux reins, jamais je ne commencerai. Cest ce que vous pouvez dire à Hyndford, en vous récriant toujours sur notre paix, qui nous lie les mains et nous empêche de pouvoir nous mêler des différends de l'Europe, dont nous serons les paisibles spectateurs.

Fr.

Nach der eigenhändigen Aufzeichnung am Rand des Berichts.



253-2 Vergl. oben Nr. 923 S. 227.