<172> présentement impossible de retirer le colonel de Lœlhœffel avec le corps de troupes qu'il a sous ses ordres, des contrées que Votre Altesse ne saurait, vu Sa situation présente, couvrir Elle-même. Vous trouverez, d'ailleurs, pour peu que vous veuillez y donner quelque attention, à quel point il doit m'être difficile de pourvoir aux subsistances de mes troupes, après que la Saxe s'est trouvée, pour ainsi dire, inondée, après la récolte faite, de troupes autrichiennes, de celles de l'Empire et de Württemberg, qui toutes ont fourragé les champs et les granges, y ajoutant des dégâts affreux dont elles ont foulé le pays. Le prince Xavier de Saxe avec son corps et les troupes françaises ont tiré leurs subsistances du pays d'Eisenach, de Gotha et d'Altenburg et en vivent encore. Le Hohenstein, le Halberstadt et la plus grande partie du Magdeburg sont épuisés par l'ennemi et nommément par les Württembergeois. La Marche Électorale, la Poméranie et la Nouvelle-Marche ont été totalement ruinées par les Russes, les Autrichiens et les Suédois, de façon que je me vois absolument privé des ressources, pour vivre avec l'armée et pouvoir former des magasins. J'ai été obligé de faire venir de loin et de l'étranger de quoi pourvoir au soutien de mes sujets, ce qui cependant n'a pas suffi à atteindre le but que je m'étais proposé à cet égard.
Ajoutez à cela que Votre Altesse n'a jamais encore étendu jusqu'à présent Ses livraisons dans le Schwarzburg, mais que j'ai tiré chaque fois des subsistances pour mon armée de ce pays, comme d'une enclavure1 de la Saxe, et Votre Altesse trouvera qu'il m'est impossible, quoique je voulusse Lui complaire, de me prêter à Sa demande, vu la nécessité indispensable où je me trouve, de faire subsister mon armée; ce qui m'obligera de tirer ici, dès que les circonstances le permettront, toutes les subsistances que pourront fournir Nordhausen et Duderstadt, simplement pour pourvoir au nécessaire de mes troupes.
Federic.
Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstahs zu Berlin.
12615. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE HERZOG VON BRAUNSCHWEIG-BEVERN, GOUVERNEUR VON STETTIN.
Leipzig, 29. December 1760.
Ew. Liebden werden aus anliegender Vorstellung derer Bürger und Schiffer zu Colberg2 zu ersehen belieben, was dieselbe derer schwedischen Schiffe halber, so zu Stettin liegen und davon Ich jedem von denen Supplicanten wegen ihres bei der Belagerung zu Colberg an ihren Schiffen erlittenen beträchtlichen Schadens eines wiederum geschenket habe, bei Mir angezeiget und vorgestellet haben.
1 So.
2 D. d. Colberg 17. December.