<193> et incongruité dont ils administraient leurs emplois, et que vous insistassiez sur un redressement d'abus si grossiers et si dangereux, d'autant plus qu'il était à craindre, sans cela, que ces gens ne s'avisassent de mille mauvais tours qui vous barreraient dans toutes les entreprises, tant présentes que futures, et vous plongeraient dans une impuissance absolue d'agir.
La nouvelle que je vous donnai, il y a quelque temps, qu'un corps de troupes autrichiennes avait joint celui aux ordres du prince Xavier de Saxe,1 s'est trouvé fausse et ne se fonde que sur la marche de 6 ou 7 régiments autrichiens de ceux qui ont le plus souffert à la bataille de Torgau, qui ont été mis en quartiers entre Egra et Kommotau, de façon que vous n'aurez guère à appréhender de ce côté-là.
Der König bezieht sich auf seine Antwort in Betreff der aus Halberstadt und Hohenstein gewünschten Pferde. 2
Pour ce qui concerne le colonel de Lœlhœffel,3 j'ose vous prier, cher Prince, de me marquer au préalable sur quoi devront proprement porter vos opérations, et comment vous comptez d'agir;4 après quoi, je vous écrirai sans le moindre délai ce que je pourrai faire et sur quel pied je me propose de vous seconder; toutefois jugerez-vous d'avance que je ne pourrai point dépasser en cela la ville d'Eisenach. Au reste, il me revient par les rapports de mes officiers que les Français assemblent un corps de leurs troupes aux environs de Duderstadt; mais comme j'ignore le fond de vos desseins, et que je ne sais qu'en gros que votre résolution est de marcher sur Cassel, je ne me trouve pas jusqu'à présent en état de vous dire à quel point je pourrai vous être utile.
Une seule réflexion que je ne puis m'empêcher de faire, c'est que je m'étonne que vous ne craigniez pas que l'ennemi ne vous prévienne. II court ici de certains bruits qui m'inquiètent beaucoup. Je vous avoue que je conçois les embarras où vous devez être à présent, mais souvenezvous qu'il n'y a de mérite qu'à surmonter de grands obstacles, et que l'immortalité n'est qu'à ce prix.
Federic.
Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.
1 Vergl. S. 173. 175.
2 Vergl. Nr. 12625.
3 Der Prinz hatte gefragt, „si l'intention de Votre Majesté est que le colonel de Loelhoeffel agisse . . de concert avec moi“ ,
4 Auf dem Berichte des Obersten von Lölhöffel, d. d. Sondershausen 20. Januar, finden sich die Weisungen für die Antwort: „Naumburg, Gera, glaube nicht, dass so leicht [was unternehmen werden]; Reichsarmee noch ganz stille. Wenn aufrichtig schreiben wollte, was davon meinte, käme Mir noch ehr defensiv als offensiv vor. Prinz Ferdinand deshalb geschrieben, was Anstalten [er] machte.“ Dem General von Schenckendorff schreibt der König am 20. Januar, er „glaube Selber nicht, dass der Feind dortiger Orten vor der Hand etwas unternehmen werde; inzwischen Ich doch nicht unterlassen wollen, Euch die Zeitungen, so Mir desfalls eingegangen, dergestalt zu communiciren, sowie Ich selbige bekommen habe, um allezeit eine gewisse Attention deshalb zu haben.“ [Berlin. Generalstabsarchiv.]