<250> qu'il vous faudra avoir une artillerie de gros canons plus nombreuse et supérieure à celle que l'ennemi a en dedans, afin d'en imposer bientôt à celle-ci. Il faudra, d'ailleurs, que cette partie de la ville que vous ferez entourer, ait à essuyer une vive canonnade; si la ville en souffrira en partie, il n'y aura pas à balancer, vu qu'il n'y aurait nulle comparaison à faire entre l'avantage de l'avoir arrachée des mains de l'ennemi avec le dommage que quelques maisons sauraient souffrir [à cette occasion]. Continuez, mon cher Prince, à couronner parfaitement votre ouvrage.
Federic.
Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.
12715. AU DUC RÉGNANT DE BRUNSWICK A BRUNSWICK.
Leipzig, 4 mars 1761.
J'accuse par la présente la bonne réception de la lettre qu'il a plu à Votre Altesse [de] m'écrire du 2 de ce mois, et vous rends grâce des nouvelles ultérieures qu'Elle m'y transcrit relativement aux courses faites encore de la garnison française de Gœttingue.1 J'ose espérer que ce feu de paille ne tardera guère d'être étouffé.
Quant aux bonnes dispositions que Votre Altesse a mises en œuvre, pour obvier au possible aux inconvénients qui pourraient résulter du côté du Harz,2 je les seconderai volontiers, et j'ai donné mes ordres au colonel de Collignon à Halberstadt qu'au cas qu'il se trouve pourvu des gens armées, il doive se montrer vers les lieux que vous venez de me nommer. Je ne saurais vous dissimuler cependant que, si vous estimez qu'il y ait là-bas quelques-unes de mes troupes, vous vous tromperez sur le calcul que vous en formerez, vu qu'il n'y ait personne, pas même quelque hussard, et que c'est à Rudolstadt où le corps de Syburg s'est avancé.
Comme Votre Altesse n'a sonné mot dans Sa lettre de l'expédition du prince Ferdinand en Hesse, j'en dois présumer qu'il n'y a point eu de changement dans la situation des choses. Je crois cependant qu'il soit temps à cette heure de se rendre maître de Cassel et ensuite de Gœttingue, qui pour lors tomberait de soi-même avec ce qui s'y trouve.
Federic.
Nach dem Concept.
1 Die Garnison von Göttingen war nach Eroberung von Duderstadt (vergl. Nr. 12710) zum Theil plündernd und raubend in den Harz eingedrungen, wo sie das braunschweigische Magazin in Gandersheim bedrohte,
2 Der Herzog hatte zum Schutze des Harzes Milizenabtheilungen bei Gandersheim und Hasselfelde aufgestellt.