<388> corps de Lacy et de tout ce qui y est relatif; je m'en suis bien douté, comme vous aurez vu par ma lettre que je vous ai dépêchée hier.1
Le juif Sabatky est arrivé hier; j'ai été informé par le canal que vous lui connaissez,2 que les opérations des Russes, pendant la campagne qui vient, seront les mêmes que celles de l'année passée,3 savoir qu'on tâchera de faire joindre un corps de 25000 Russes à Laudon, qu'on détachera un autre vers Colberg et que, selon toutes les apparences, le gros de leur armée s'approchera vers les frontières de la Silésie, à moins qu'on n'adopte à Pétersbourg un autre plan proposé, qui doit consister dans la marche que l'armée russe a faite l'automne passé de la Vistule vers Francfort;4 que toutes [ces] opérations ne sauraient commencer que quand le vert et l'herbe seront aux champs, quoique l'armée russe passe assez à temps la Vistule.
Vous serez bien persuadé que je tâcherai de mon mieux d'empêcher la susdite jonction d'un corps russe avec Laudon; mais je crois que le dernier se tournera plutôt vers la Haute-Silésie, et, dans ce cas-là, je serais obligé de marcher en deux corps d'armée, l'une pour s'opposer au maréchal Daun, et avec l'autre je tâcherai de porter quelque coup à Laudon. Si les choses se tournent de cette façon-là, vous pénétrerez vous-même la nécessité qu'il y aura, pour que vous marchiez en Silésie. Il se passeront bien trois à quatre semaines encore, avant que les choses arriveront à cette situation. Je dois vous prévenir, d'ailleurs, que, comme il saurait arriver aisément qu'alors je ne saurais point vous faire passer sûrement des courriers pour vous donner des nouvelles de ma part ni de ma position, voilà pourquoi je viens de donner mon ordre exprès au commandant de Glogau,5 afin qu'il vous informe exactement, dès que vous aurez mis pied en Silésie, de tout ce qui regarde ma position, celle du maréchal Daun et ce qui concerne les Russes et leurs mouvements, enfin, de tout ce qui se passe en Silésie et qui pourra mériter le moindrement votre attention : de sorte que les nouvelles ne vous manqueront en aucune façon.
Der Prinz soll etwaige Reconvalescenten von den 700 in Torgau befindlichen Kranken sofort nach Glogau schicken oder, falls sie jetzt noch nicht hergestellt seien, sie später selbst mit nach Schlesien bringen.
Nous sommes ici aussi tranquilles que vous l'êtes à Meissen, mon cher frère; l'ennemi s'est retiré dans la Comté et dans la Bohême,
1 Nr. 12879. — Prinz Heinrich hatte gemeldet, „que le corps de Lacy s'est mis en marche et qu'il est suivi de 9 regiments qui ont passé le Weissen-Hirsch“ .
2 Tottleben. Vergl. Nr. 12802.
3 Am 13. Mai schreibt der König an Werner: „Man wird dorten nun bald klarer sehen können; denn wenn die bisherigen Präparatorien so wie jetzo bis zum 16. oder 20. dieses continuiren. alsdenn muss man gar nicht zweifeln, dass die Russen ihre Campagne anfangen und ebenso wie im vorigen Jahre wieder machen wollen.“ Der König werde „in einigen Tagen den Generallieutenant von Goltz nach der Gegend von Glogau detachiren“ .
4 In der Vorlage: „de Francfort vers la Vistule“ .
5 Schreiben an Lichnowsky, d. d. Hausdorf 13. Mai.