<393> postes à prendre, et j'irais avec le reste de l'armée m'opposer à Laudon. Le poste du Zobtenberg défend Breslau, Schweidnitz et Glogau, dans le cas que je vous marque; car l'ennemi n'aura jamais le cœur de vous passer et de se hasarder vers Breslau, au risque de perdre ses convois ; il ne saurait rien non plus entreprendre sur Glogau qu'il ne lui faille faire des arrangements de longue main, et votre poste de Zobten me donne le temps de me défaire de Laudon et de vous rejoindre à temps, après quoi il faudrait voir de quoi il sera question.
Cette position devient encore avantageuse à d'autres égards. Si le gros de nos troupes se trouve vis-à-vis des Autrichiens, nous n'aurons pas de si grands hasards à courir; car supposons que la paix se fasse entre la France et l'Angleterre, que reste-t-il à la reine de Hongrie que de brusquer les choses et d'essayer de parvenir à son but par le gain d'une bataille? Or si je suis faible, qu'il ne me reste que 40000 hommes contre Daun et Laudon, qui tous deux en auront 80 000 au moins, jugez du hasard où les choses seraient exposées; et mon armée battue, que deviendrait le reste? Voilà donc ce qui me fait penser que le plus sûr parti, si vous entrez en Silésie — à moins que vous ne soyez obligé de marcher au général Goltz à Glogau, pour couvrir cette ville contre les Russes — serait de prendre le chemin de Parchwitz, pour me mettre promptement en état de tourner mes forces contre les entreprises que Laudon pourrait former.
Federic.
P. S.
Je viens de recevoir vos deux lettres du 12 de ce mois; je me remets à ma présente, où j'ai oublié de vous dire que, selon qu'on vient de me le rapporter, Lacy est marché vers Marklissa. Son but en cela ne peut être que de préparer là des magasins pour Daun, quand il voudra y marcher.
Dem Prinzen wird eine Liste von Rekruten übersandt, die unter seine Regimenter vertheilt werden sollen.
Das Hauptschreiben nach dem eigenhändigen Concept; das P. S. nach der Ausfertigung.
12887. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A LONDRES.
Quartier de Kunzendorf, 16 mai 1761.
Quoique le rapport que vous m'avez fait du 1er de ce mois, ne comprend guère des choses intéressantes, cependant j'ai été bien aise de voir qu'on s'attende à apprendre incessamment le jour de l'arrivée du sieur de Bussy, me flattant toujours que, par ses bonnes manières et par sa façon de penser, si elle est telle encore qu'elle fut autrefois,1 il trouvera moyen de ramener le ministère anglais à un prompt rétablisse-
1 Vergl. Bd. X, 530.