<464> interessantes; dès que je les aurai, je vous les communiquerai; mais je vous avoue que, de quelque côté qu'on envisage ma situation, elle est également difficile et épineuse.
J'ai été souvent importuné par les officiers autrichiens prisonniers de guerre, dont l'un veut aller d'un côté, un autre de l'autre. Je leur ai fait défendre de m'écrire pendant toute cette campagne, et je n'aurai pas plus de politesse pour eux, que les Autrichiens n'en ont pour mes gens, lesquels, s'ils veulent voyager aux bains ou autres lieux, sont refusés; et il n'y a d'autre parti à prendre avec ces gens que celui de les refuser à leur tour.
Postscript an den Brief von meinen Bruder.
Chiffer!
On assure que l'armée russe est forte de 55 000 hommes, dont 14000 marchent à Colberg. Il faut qu'ils laissent le corps de Galizin contre Goltz, ce corps fait 15 ou 16000. Il ne leur reste donc que 26000 hommes, et, dès qu'ils vous sauront à portée, ils n'auront pas le cœur d'agir; ou, si le corps de Galizin se joint à eux, Goltze peut vous joindre ou même tomber sur leurs magasins [et] les leur enlever : ce qui finit toutes leurs opérations et les oblige incessamment de rebrousser chemin. Voilà des idées. Je vous recommande cependant de donner premièrement un coup de patte au prince Xavier, avant de vous tourner contre les Russes; car, si vous ne l'écartez des premiers, il pourrait, dans la suite, vous causer les plus grands embarras.
On ne peut dire sur les desseins des ennemis que des choses vagues, à cause qu'il faudrait savoir exactement le temps où chacun commence ses marches et ses expéditions; alors on peut calculer le temps qu'il faut employer pour se débarrasser de l'un ou de l'autre. Si le projet de nos ennemis se trouve tel que vous me le marquez,1 il faudra nécessairement que vous ferraillez, soit avec le prince Xavier soit avec le corps que Daun laissera en Saxe, ou bien avec les Russes ; car si, lorsque vous le pouvez, vous ne vous débarrassez pas de l'un d'eux, ils s'approcheront insensiblement, et, à la fin, vous serez environné par eux.
J'attends le juif2 la semaine qui vient.
Federic.
Das Hauptschreiben nach der Ausfertigung. Das Postscriptum nach dem eigenhändigen Concept.
12968. AN DEN GENERALLIEUTENANT FREIHERRN VON DER GOLTZ.
Kunzendorf, 19. Juni 1761.
Mein Bruder des Prinz Heinrich Liebden hat Mir einen neueren Plan communiciret, nach welchem die Oesterreicher ihre Operationes
1 Vergl. Nr. 12968.
2 Vergl, S. 459.