<536>terre au congrès, il en a profité pour déclarer rondement au sieur de Bussy que tout ce qui lui était connu des vues et idées de Vôtre Majesté relativement à cet objet, consistait en ce que vous étiez fermement résolu, Sire, de ne pas perdre un pouce de terrain, et que l'Angleterre était entièrement d'accord avec vous à ce sujet. Sur quoi, le sieur de Bussy a répliqué qu'il était mortifié d'apprendre cette résolution, vu qu'il prévoyait qu'il serait bien difficile en ce cas de mettre Votre Majesté d'accord avec la cour de Vienne, qui ne prétendait non seulement reconquérir le comté de Glatz, mais même toute la Silésie.“ Pitt habe sich gegen Bussy in gleichem Sinne wie Bute erklärt und im Laufe des Gesprächs hinzugefügt, „que, si la France voulait absolument agrandir la maison d'Autriche, en opposition à ses véritables intérêts, il ne voyait pas pourquoi ce devait être aux dépens de Votre Majesté“ .

Pilzen, 16 juillet 1761.

Vous ne douterez pas que je sois très satisfait de toutes les déclarations que les ministres ont faites au sieur de Bussy au sujet de mes affaires, selon le compte que vous m'en avez rendu par votre dépêche du 3 de ce mois. J'en suis très sensible, et vous ne manquerez pas de leur faire des compliments les plus affectueux de ma part à cette occasion et d'employer tous vos soins, afin de les entretenir et de les fortifier même dans ces sentiments à mon égard. Jusqu'à présent, je ne m'en repens pas encore de la lettre que j'ai écrite au sieur Pitt,1 et que je vous [ai] adressée pour en faire usage.

Ce qui me paraît jusqu'à présent incroyable, c'est que la France voudrait sacrifier ses intérêts les plus essentiels pour l'agrandissement de la nouvelle maison d'Autriche, jusqu'à insister encore à lui faire ravoir la Silésie, à moins que celle-ci ne soit convenue avec elle des convenances considérables à lui faire, soit, comme je l'estime, dans les Pays-Bas, soit autre part. Peut-on s'imaginer que, sans de pareilles convenances, la France aurait fait une guerre si ruineuse pour elle et dont la fin lui coûtera tant de possessions importantes, et peut-on croire que la France sera si imbécile pour vouloir soutenir, gratuitement et à son grand préjudice, jusqu'à bout cette maison d'Autriche? Je pense que peut-être celle-là n'en voudra rien dire pendant sa négociation à Londres, mais, sa paix faite avec l'Angleterre, s'en développer au congrès d'Augsburg, afin de faire confirmer là ces convenances par la paix générale. Je crois que milord Granville saurait tirer cette affaire à clair, par la confiance que le sieur Bussy lui marque particulièrement, quand il demanderait un jour à celui-ci ce qu'il en était des convenances qu'on disait que la cour de Vienne avait stipulées à la France. Si Bussy assure alors fermement qu'il n'en est rien, il faudra le croire à sa parole. Mais s'il biaise de s'en expliquer, il y a alors sûrement quelque dessous de cartes.

Die Gesandten werden über die Stellung der Russen, über die Absichten Laudons und über den Anmarsch des österreichischen Corps von Zittau (vergl. S. 534. 535) unterrichtet.

Mon corps de troupes détaché en Pologne contre les Russes aux ordres du général Zieten, ayant trouvé toute l'armée des Russes assemblée



1 Nr. 13018.