13094. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.
Giesmannsdorf, 27 juillet 1761.
J'ai reçu aujourd'hui votre rapport du 21 de ce mois. Vous vous êtes mal pris de demander mes ordres si la Princesse, future épouse du roi d'Angleterre,1 doit être complimentée de ma part à son trajet par la Marche par quelque personne de distinction. Est-ce avec une chose de si peu d'importance et qui ne roule que sur un compliment à faire, que vous deviez me distraire dans un moment où j'ai des affaires bien plus sérieuses en tête et où je suis à la veille de combattre l'ennemi? N'auriez-vous pas dû vous arranger vous-même sur cette bagatelle d'abord à votre gré, sans prendre mes avis là-dessus, que vous risquez d'avoir à présent, quand il n'y sera plus temps? Pensez-y mieux et épargnezmoi désormais toutes ces bagatelles, après que je vous ai déjà suffisamment instruit et autorisé d'agir en pareilles choses à votre gré.
Quant à l'admission de l'Empereur au congrès,2 si cette affaire va selon mon gré, on ne l'y admettra point. Le premier concert relativement à ce congrès a été pris d'un consentement commun de n'y admettre que les ministres des puissances belligérantes. Nous ne sommes en aucune façon en guerre avec l'Empereur, et nous ne conviendrons jamais [que] ce que quelques Princes ont autrefois fait à la Diète de Ratisbonne,3 soit qualifié de résolution unanime de l'Empire ni, par conséquent, de guerre licite de l'Empire. A quoi bon à présent [d']admettre l'Empereur aux conférences du congrès? Cela ne servira qu'à brouiller les affaires du congrès par mille bagatelles, pour en traîner la conclusion de la paix. Au moins sera-t-il bon que nous et nos alliés ne nous précipitions pas à ce sujet, avant que nous n'ayons vu [comment] les affaires se décideront ici. Car si le Ciel me seconde pour battre les Autrichiens, alors les choses prendront une toute autre tournure. Au reste, vous faites une chose bien superflue que de vous concerter à ce sujet avec les ministres de Hanovre, de Hesse-Cassel et de Brunswick, qui ne sauraient donner aucunement le ton dans ceci.
Federic.
Nach der Ausfertigung.
13095. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN MAGDEBURG.
Giesmannsdorf, 27. Juli 1761.
. . . Ich begreife völlig, wie es nicht möglich sei, das Publicum zu Berlin in einer Sache wie die, so Ew. Excellenz angeführet haben,4 zu einer Verschwiegenheit
1 Die Prinzessin von Mecklenburg, vergl. S. 548.
2 Vergl. S. 537—539.
3 Vergl. Bd. XIV, 557.
4 Finckenstein hatte, Magdeburg 20. Juli, in einem Schreiben an Eichel über die Indiscretion der „Artisten“ geklagt, welche mit der Anfertigung der Geschenke für die Türken betraut waren; es seien davon Nachrichten in auswärtige Zeitungen gedrungen.