12497. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.
Meissen, 13 novembre 1760.
Je suis trop convaincu de la part sincère que Votre Altesse a prise à mon avantage remporté en dernier lieu sur l'ennemi auprès de Torgau, que je ne dusse me représenter la vive satisfaction que vous avez eue à cette nouvelle; aussi je vous suis sensiblement obligé des témoignages que vous avez bien voulu m'en donner par votre lettre du 9 de ce mois. Veuille le Ciel que Votre Altesse me puisse bientôt régaler de bonnes nouvelles de Sa part!
Je suis venu jusqu'ici à Meissen, que l'ennemi avait abandonné, dès que mes troupes s'y sont approchées. Il paraît comme si les Autrichiens voudront abandonner de même la ville de Dresde; au moins tous les arrangements préalables qu'ils prennent, en donnent les indices jusqu'à présent. J'ai fait avancer de ce côté-là mon général de la cavalerie de Zieten jusqu'à Alt-Franken, et j'avancerai peut-être demain moi-même jusqu'à Kesselsdorf, pour presser l'affaire et pour pousser l'ennemi à sa retraite.
S'ils quittent Dresde, je mettrai mes troupes en quartiers d'hiver, et, si alors de nouveaux empêchements inopinés n'y mettent des obstacles, je détacherai alors le colonel Kleist avec 15 escadrons de hussards et 1 bataillon franc vers Duderstadt et Heiligenstadt, pour tomber à derrière aux Français vis-à-vis de vous ou au comte de Lusace, et pour les incommoder au possible; mais je ne saurais faire ce détachement, à moins que les Autrichiens n'abandonnent pas Dresde, ce qu'il faut qu'il se développe en peu de jours. Je vous en préviendrai encore, afin que vous sachiez prendre alors vos arrangements en conséquence.
Federic.
Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.
12498. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN ET AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.
Meissen, 13 novembre 1760.
Après vous avoir dépêché ma lettre d'hier1 par un courrier, je viens de recevoir votre dépêche du 31 d'octobre, qui m'a causé bien de la satisfaction à l'égard de toutes les particularités qu'elle comprend,2 quoique je n'aie rien à vous répondre là-dessus, sinon de vous renvoyer à ma susdite lettre et surtout au post-scriptum que j'y ai joint de ma main propre.
1 Nr. 12491.
2 Knyphausen und Michell hatten über die Geneigtheit Georgs III. und des englischen Ministeriums, bei dem bisherigen politischen System zu verharren, berichtet.