12591. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.
Leipzig, 15 décembre 1760.
Secret. Je suis en peine de trouver quelques gens de capacité, d'industrie et intelligents dont nous sommes actuellement en défaut ici et desquelles, comme je vous le confie sous le sceau du dernier et inviolable secret, je voudrais me servir de les envoyer à différentes cours sous des prétextes plausibles ou en émissaires, pour m'y gagner adroitement un parti par des corruptions assez suffisantes à parvenir à mon but.
Comme je sais que la Hollande abonde de ces gens d'intrigues et adroites et qu'il me serait tout-à-fait indifférent de quelque nation qu'ils soient, soit Suisses, Hollandais, Anglais et cetera, pourvu que ce soient des gens à qui je saurais me fier, pour n'en être moi-même la dupe, mais d'ailleurs adroites, subtiles et industrieuses, pour mener intelligemment une pareille intrigue, je viens vous demander si vous saurez m'en procurer là où vous êtes, deux ou trois qui voudront s'employer à cela pour le bien de mon service, et que je pourrai envoyer là où je le trouverai à ma convenance.
J'attends au plus tôt mieux votre rapport à ce sujet, que vous m'adresserez immédiatement, et vous tiendrai un compte particulier du service signalé que vous me rendrez à ce sujet.152-1
Federic.
Nach dem Concept.
152-1 In einem Schreiben an Hellen, d. d. Leipzig 16. December, welches von Officiersanwerbungen in den Niederlanden handelt (vergl. S. 139), heisst es: „Quant aux capitaines, je n'en suis pas si fort en peine, et il faudra que vous n'engagiez que quelques-uns en cette qualité; mais pour ce qui est des subalternes et principalement des cadets, il me sera très agréable d'en obtenir par vous.“