13067. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.
Pilzen, 20 juillet547-2 1761.
J'ai reçu votre lettre du 16 de ce mois. Comme les Russes vont en Haute-Silésie et que Laudon marche vers Frankenstein, vous verrez combien peu toutes vos objections547-3 auraient lieu, si le maréchal Daun venait ici. Il est facile de se représenter les choses comme impossibles et de se former toutes sortes d'obstacles; mais quand on entre en action, on trouve bien des facilités auxquelles on ne s'attendait pas. Mais il n'est pas question de tout ceci à présent, car le maréchal Daun restera en Saxe, selon que toutes les nouvelles l'assurent. Si je n'entre point dans un plus grand détail là-dessus, comme je suis fort occupé de mes dispositions pour ma marche de demain, je ne saurais vous dire davantage.
Federic.
Nach der Ausfertigung.
<548>547-2 Vom 20. Juli ein Schreiben an d„Argens in den Œuvres, Bd. 19, S. 245.
547-3 Prinz Heinrich hatte auf das Schreiben des Königs vom 12. Juli (Nr. 13040) geantwortet: „Vous faites plusieurs suppositions, sur l'impossibilité desquelles je me crois obligé de vous prévenir. La première, que je serai averti assez à temps de la marche du maréchal [Daun] sur Liegnitz et pour la Silésie : à cela je suis obligé de vous dire que l'armée ennemie peut très bien être deux jours en marche, avant que j'en sois averti. Secondement, je me trouverais encore arrêté par les arrangements pour les magasins. . . Mais, si même je pouvais marcher le même jour que le maréchal Daun, il est très constant qu'il a moins de chemin . . . Je ne serai pas même en force de manoeuvrer vis-à-vis de l'un ou de l'autre de ces ennemis, n'ayant qu'un détachement; celui que vous laisseriez à Breslau, ne pouvant me joindre, ne me serait d'aucune utilité.“