13085. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Giesmannsdorf, 25 juillet 1761.

Je viens de recevoir votre lettre du 20 de ce mois. Quand je combine les nouvelles que mes lettres de Londres559-2 contiennent, avec l'avantage que le prince Ferdinand a remporté le 16 sur l'armée de France, j'ai bonne espérance que les Anglais et les Français seront en peu d'accord pour leur paix. C'est pourquoi vous ne sauriez assez répéter à mes ministres à Londres de veiller extrêmement à ce que cela soit à mon inclusion, et que rien ne s'y fasse à mon préjudice.

Quant à ma situation ici, je crois toujours, sans pouvoir cependant le dire positivement, que le dessein des Autrichiens est de vouloir se joindre à l'armée des Russes. S'ils tâchent d'effectuer ceci, il faut indispensablement que je m'y oppose.

Je ferai autant qu'il dépendra de moi, pour ne rien gâter aux affaires et afin que tout ait un bon succès pour nous; mais il ne dépend pas de moi de répondre pour les évènements. Il est fâcheux que la négociation de paix entre l'Angleterre et la France vient un peu trop tard à notre égard.

Quand je croirai pouvoir vous marquer quelque chose de positif sur nos opérations et celles de l'ennemi, je le ferai; en attendant: festina lente!

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.

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559-2 Vergl. Nr. 13084.