13145. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Nicolstadt, 18 août602-3 1761.

Vos lettres du 4 et 11 d'août me sont entrées, et vous serez fort étonné d'apprendre que je suis actuellement entre Laudon et les Russes. Cependant, n'appréhendez rien pour moi; j'ai pris mes mesures pour tous les évènements, et je compte n'avoir pas grand'chose à craindre. Je crois que vous ferez bien de ne pas détacher pour la Poméranie et que vous n'avez qu'[à] attendre tranquillement ce qui résultera de tout ceci. Les Russes n'ont encore envie d'attaquer, mais je crois que Laudon y sera forcé. Vous pouvez compter là-dessus qu'il paiera la folle enchère, j'espère vous en donner de bonnes nouvelles.

Je ne saurais vous marquer davantage aujourd'hui de notre position; nous avons eu beaucoup d'avantages, mais je n'ai pas présentement le temps de vous en donner le détail.602-4

Federic.

Nach der Ausfertigung.



602-3 Vom 18. August ein Schreiben an Prinz Ferdinand von Preussen in den Œuvres, Bd. 26, S. 548; ein Schreiben an d'Argens daselbst, Bd. 19, S. 248. Ein Schreiben an d'Argens aus dem Jahre 1761 ohne Tagesdatum daselbst, Bd. 19, S. 251.

602-4 Dem Major von Lichnowsky wird, Nicolstadt 18. August, fur Nachrichten gedankt. „Wir haben zeither verschiedene Avantages hieselbst über unsere Feinde erhalten, so dass Ihr vor der Hand nicht nöthig habet, inquiet zu sein, indem es zwischen Mich und Meine Feinde in kurzem dem Anschein nach hierselbst zur Bataille kommen wird, da es dann mit Gottes Beistand hoffentlich gut gehen wird.“ — Dem Minister Finckenstein wird am 18. August auf seinen Bericht vom 10. geantwortet: „Nous nous trouvons ici entre les Russes et Laudon. Vous n'avez jusques ici rien à craindre pour notre position; mais il sera bien difficile de vous faire passer des nouvelles à présent, vu la gêne de notre situation.“