Il a fait des tentatives auprès du roi d'Angleterre, lorsque ce Prince était campé à Hanau.
L'Empereur déclarait même que, par amour pour la paix, il renoncerait à jamais à toutes les prétentions qu'il avait à la charge de la maison d'Autriche, moyennant la restitution de ses États héréditaires.
Les conditions avantageuses et pleines de modération furent rejetées nettement du ministère anglais; marque certaine que l'intention du roi d'Angleterre n'était point de rendre le calme à l'Empire, mais plutôt de profiter de ses troubles.
Le Roi a offert, depuis, sa médiation, conjointement avec celle de l'Empire, aux Puissances maritimes, pour trouver une issue à cette guerre fatale.
Mais la république de Hollande, sentant les obstacles qu'elle rencontrerait dans la roideur des cours de Vienne et de Londres, l'a déclinée d'une façon assez catégorique.
Sa Majesté, toujours remplie du même zèle, et travaillant avec la même activité à tout ce qui pouvait rétablir le Tepos en Allemagne, crut qu'en faisant immédiatement des propositions de paix justes et équitables à la reine de Hongrie, que ce serait le moyen le plus abrégé de faire éclore ses salutaires desseins.
Les propositions que l'on avait faites à Hanau, furent réitérées à Vienne ; l'Empereur, qui ne veut que le bien de l'Empire, s'offrit à tout, et ce Prince magnanime, en vrai père de la patrie, était déterminé à lui sacrifier ses propres intérêts, action généreuse, qui justifie à jamais le choix que l'on avait fait de lui.
Le Roi appuya cette négociation, par les remontrances et les persuasions les plus pathétiques et les plus fortes.
Mais plus que l'Empereur marquait de modération, plus l'on voyait dans la reine de Hongrie une fierté inflexible.
Aussi cette Princesse ne doit-elle s'en prendre qu'aux maximes despotiques de son conseil, qui suscite de nouveaux alliés à ses ennemis. Mais si elle attaque les libertés germaniques, elle en réveille les défenseurs; et comme elle entreprend de dépouiller les principaux membres de l'Empire de leurs droits, elle doit trouver juste qu'ils se servent des moyens qu'elle les oblige de choisir, pour les maintenir.
La race de ces anciens Germains qui ont défendu tant de siècles leur patrie et leurs libertés, contre toute la majesté de l'ancien Empire romain, subsiste encore, et elle les défendra tout de même, aujourd'hui, contre ceux qui osent y attenter.
C'est ce qu'on voit par la ligue de Francfort, où les princes les plus respectables de l'Allemagne se sont unis pour s'opposer à son bouleversement.
Le Roi s'est joint à eux, jugeant qu'il est du devoir et de l'intérêt de tout membre de l'Empire d'en maintenir le système, et de secourir les faibles contre les oppressions des puissants.