<259>même vous devriez envoyer un exprès sur les lieux pour en prendre des informations bien exactes, et vous ne manquerez pas de m'en faire votre rapport au plus tôt possible.

Au reste, comme les gazettes françaises du 18 de ce mois disent publiquement que la cour de Saxe fera marcher vers la Bohême le corps de troupes saxonnes de ro,ooo hommes, stipulé par le dernier traité, vous pouvez bien en parler aux ministres, et leur demander quelque explication là-dessus.

Federic.

Nach dem Concept.


1557. AU ROI DE POLOGNE A VARSOVIE.

Camp de Budin, 29 août 1744.

Monsieur mon Frère. J'ai trouvé qu'il convenait que Votre Majesté fût informée que mes troupes ont entièrement vidé Ses États d'Allemagne. J'ai ordonné à mon ministère de faire une juste liquidation avec les Saxons, et même de bonifier le peu d'excès qui peuvent s'être commis à mon insu. J'ai, de plus, donné des ordres fort sévères pour que l'on renvoie tous les chevaux saxons, et pour bonifier, en un mot, jusques aux incommodités que les sujets de Votre Majesté ont eues par notre marche. Comme les opérations se font dans le voisinage des États de Votre Majesté, je Lui enverrai des relations fidèles de tous ce qui se passera de considérable, afin qu'Elle apprenne toutes les choses dans le vrai; et je La prie de croire qu'indépendamment de la qualité d'allié de l'Empereur, Son beau-frère,1 je ne négligerai jamais les devoirs de bon voisin, dont il ne dépendra que de Votre Majesté d'avoir des preuves, La priant de me croire à jamais, Monsieur mon Frère, de Votre Majesté le bon frère

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


1558. AU MINISTRE D'ÉTAT DE WALLENRODT A VARSOVIE.

Camp de Budin, 30 août 1744.

La présente est pour vous adresser la lettre ci-close pour Sa Majeste le roi de Pologne, par laquelle je l'informe que mes troupes ont entièrement vidé Ses États d'Allemagne, et de l'ordre que j'ai donné à mon ministère de faire une juste liquidation avec les Saxons. Vous ne manquerez pas de la présenter avec un compliment, le plus poli que vous le pourriez imaginer, à Sadite Majesté, en L'assurant de ma haute considération et de toute mon amitié. Au reste, mon intention est que



1 Die Königin von Polen Maria Josepha und die Kaiserin Maria Amalia waren Schwestern.